La Norvège consulte en vue d’acquérir de nouveaux sous-marins

Contrairement à beaucoup de pays européens, la Norvège ne connaît pas de problèmes économiques et budgétaires, grâce notamment à ses réserves pétrolières et gazières, dont une partie est située dans le Grand Nord. Et comme la région proche de l’arctique suscite des revendications territoriales en raison des réserves d’hydrocarbures qu’elles sont censées recéler, Oslo a lancé un plan ambitieux en matière de politique militaire, inspiré par les recommandations d’un Livre blanc sur la Défense publié en mars dernier.

Ce document prévoit en effet une augmentation annuelle de 7% du budget alloué aux forces armées norvégiennes lors de la période 2013-2016, afin de renforcer et de moderniser ses capacités aériennes, terrestres et navales. Mieux même, pour l’année 2013, compte tenu des surplus tirés de la ventre de pétrole, un bonus de 100 millions de dollars a été voté pour le budget de la Défense, lequel s’élèvera donc à 7,3 milliards de dollars.

Ces bonnes perspectives permettent donc d’envisager le renouvellement de certains équipements, dont les actuels sous-marins de la classe Ula, construits en Allemagne à la fin des années 1980 et équipés e matériels électroniques fournis par Thales. Une demande d’informations vient donc d’être émise par Oslo à cette fin auprès des principaux industriels.

« Nos sous-marins actuels atteindront la fin de leur durée de vie après 2020. Je suis donc très heureuse que le processus qui nous permettra de garder une capacité sous-marine au-delà de cet horizon, avance comme prévu » a expliqué cette semaine Anne-Grete Strøm-Erichsen, le ministre norvégien de la défense.

Il s’agit, dans un premier temps, d’évaluer les coûts que l’acquisition de nouveaux sous-marins pourrait engendrer. Ce n’est qu’à l’issue de cet examen, sans doute en 2014, qu’une décision sera prise.

En attendant, plusieurs industriels ont été sollicités par le ministère norvégien de la Défense : ThyssenKrupp Marine Systems (représentant Kockums AB et HDW), DCNS, Fincantieri, Navantia, et Daewoo Shipbuilding & Marine Engineering.

Au moins deux industriels paraissent les mieux placés pour décrocher un éventuel contrat si Oslo prend la décision de renouveler entièrement sa flotte sous-marine. Le premier est TKMS, qui pourrait soumettre ses sous-marins type 212/214, ou bien encre le A26, conçu par sa filiale suédoise Kockhums. Ce dernier, développé pour les opérations littorales tout en étant capable d’assurer des missions océaniques, dispose d’un système de propulsion anaérobie.

Le français DCNS ne manque pas d’atouts non plus. Coopérant déjà avec Kongsberd Defense & Aerospace et Umoe Mandal sur le patrouilleur Skjold, dont un 5e exemplaire vient d’être livré à la marine norvégienne, il pourrait proposer le Scorpène ou bien l’Andrasta, ce dernier étant spécialisé dans le combat côtier.

Photo : Sous-marin de classe Ula

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