Des gendarmes ont verbalisé des voitures devant un commissariat

Dans la nuit du 13 au 14 novembre, des gendarmes de passage dans la ville de Romorantin-Lanthenay, dans le Loir-et-Cher, remarquent que 4 véhicules privés sont garés sur des emplacements réservés à des taxis. Dura lex sed lex, les militaires se sont alors arrêtés pour verbaliser les quatre voitures en faute, dont l’une appartenait à un policier.

Seulement, le syndicat Alliance Police Nationale n’a pas du tout apprécié l’initiative des gendarmes. La raison de ce courroux n’est pas qu’un policier a été pris en faute par les militaires mais que ces derniers ont verbalisé des véhicules garés à deux pas du commissariat de la ville.

« ALLIANCE Police Nationale prend cette intervention des gendarmes, comme une provocation intolérable, inacceptable révélatrice d’un total mépris des institutions, au moment même où les prévisions de fermetures de Commissariats ravivent les tensions dans la Police et la Gendarmerie » a réagi le syndicat, qui a fait part de sa « consternation ».

Et il se trouve que du commissariat de Romorantin-Lanthenay est menacé de fermeture, d’où la réaction vive du syndicat qui a vu dans la conduite des gendarmes une manière de mettre en difficulté les policiers. Quant à la gendarmerie, elle a assuré, selon Europe1, que cet épisode est « tout à fait fortuit » et « non ciblé ».

Quoi qu’il en soit, cette bisbille est le signe d’une tension causée par l’annonce faite par le ministre de l’Intérieur, Manuel Valls, de reprendre le mouvement de redéploiement des zones territoriales de compétences de la police et de la gendarmerie, qu’il a estimé avoir été « un peu négligé ces dernières années. » Au moins une quarantaine de communes sont concernées par ces éventuels transferts de compétence entre policiers et gendarmes.

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