Le Danemark cherche à remplacer ses avions F-16

En 2005, le Danemark annonçait son intention de remplacer les F-16 de ses forces aériennes par 48 nouveaux appareils. Depuis, et à cause de la crise économique et des restrictions budgétaires, ce projet a été retardé et la cible initiale réduite à 30 avions.

Bien que l’industrie danoise est impliquée dans le programme Joint Strike Fighter (JSF), mené sous la conduite de Lockheed-Martin, il n’est pas acquis que le futur avion des forces danois soit le F-35.

« Aucune décision n’a été prise » a ainsi assuré, à Defense News, le lieutenant-colonel Per Lyse Rasmussen, l’attaché militaire de l’ambassade danoise à Washington. Est-ce pour autant que Copenhague achètera un avion européen comme le Rafale, l’Eurofighter Typhoon ou encore le Gripen, pourtant conçu par un pays scandinave, en l’occurrence la Suède?

L’hypothèse n’est en tout cas pas écartée pour l’avion de Saab. Quant au consortium Eurofighter (BAE Systems, EADS, Finmeccanica), il s’était retiré de la compétition en 2008 pour protester contre l’avantage donné au F-35 et aux multiples changements de procédure.

Mais le plus probable reste toutefois la piste américaine étant donné qu’une délégation militaire danoise s’est rendue à Washington cette semaine pour rencontrer les responsables de Lockheed-Martin et de Boeing. En clair, le choix devrait probablement se jouer entre le F-35 et le F/A-18 Super Hornet.

Le fait que Copenhague ait participé à hauteur de 210 millions de dollars au financement du développement du F-35 est indépendant du choix qui sera fait par les forces aériennes danoises, même si cela donne un avantage certain à l’avion de Lockheed-Martin. Qui plus est, ce dernier a déjà été choisi par d’autres pays européens (Royaume-Uni, Italie, Pays-Bas, etc…), ce qui ouvre la voie à de possibles mutualisations et autres coopérations, notamment en matière de maintien en condition opérationnelle (MCO).

Cela étant, les industriels danois estiment que les retombées économiques du programme JSF ne sont pas en phase avec les investissements consentis en sa faveur par leur pays.

Qui plus est, le coût du F-35 (achat, MCO, etc…) pourrait avoir une influence sur la décision finale. Et cela d’autant plus qu’il s’agit d’acquérir un avion qui restera en service pendant 30 ou 40 ans.

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