Otan : Le mandat d’Anders Fogh Rasmussen prolongé d’un an

En avril 2009, à l’occasion du sommet de Strasbourg-Kehl, Anders Fogh Rasmussen, alors Premier ministre du Danemark, avait été désigné pour succéder à Jaap de Hoop Scheffer aux fonctions de secrétaire général de l’Otan .

A l’époque, la candidature d’Anders Fogh Rasmussen avait notamment été soutenue par la France, le Royaume-Uni et l’Allemagne, ainsi que par les Etats-Unis, après que ces derniers eurent renoncé à défendre celle de Peter McKay, l’actuel ministre canadien de la Défense. Seule la Turquie avait manifesté son opposition, en raison de l’attitude de l’ancien chef du gouvernement danois lors de l’affaire des caricatures de Mahomet publiées par la presse de son pays.

Normalement, le mandat d’Anders Fogh Rasmussen, non renouvelable, aurait dû prendre fin le 31 juillet 2013. Mais il a été prolongé d’un an au cours d’un Conseil de l’Atlantique Nord (NAC) qui s’est tenu le 3 octobre à Bruxelles avec les ambassadeurs des 28 pays membres de l’Otan.

Cette décision, relativement rare, va ainsi permettre d’éviter temporairement les querelles entre les Etats membres sur le choix du successeur d’Anders Fogh Rasmussen. A ce jour, un seul candidat s’est officiellement déclaré, en la personne de Franco Frattini, ex-commissaire européen et ancien ministre italien des Affaires étrangères. Officicieusement, d’autres responsables convoitent le poste, le nom d’Alain Juppé étant par exemple murmuré.

Une autre raison au maintien d’Anders Fogh Rasmussen à son poste tient aux dossiers délicats en cours. Outre les relations, parfois tendues, entre l’Alliance atlantique et la Russie, notamment au sujet du projet de bouclier anti-missile qui inquiète Moscou, il reste encore à mener à bien la réforme de l’Otan et surtout la transition en Afghanistan, marquée par le retrait, d’ici la fin 2014, de la Force internationale d’assistance à la sécurité (ISAF) et la mise en place d’une nouvelle mission de formation et d’entraînement au profit des troupes afghanes.

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