Deux militaires figurent parmi les suspects interpellés après le drame d’Echirolles

Pour un « mauvais regard » à la sortie d’un lycée, Kevin et Sofiane, deux jeunes hommes sans histoire, ont été littéralement lynchés, le 28 septembre au soir, dans un parc de la Villeneuve, à Echirolles, près de Grenoble, par une bande d’une quinzaine d’individus armés de manches de pioche et de couteaux.

Dans le cadre de l’enquête ouverte après ce drame qui a suscité beaucoup d’émotion, 12 personnes ont été interpellées par les services de police et placées en garde à vue, après avoir été identifiées par les caméras de vidéo-surveillance installés près de l’endroit où a eu lieu la bagarre. Trois autres individus, suceptibles d’être les plus violents de la bande, sont encore recherchés.

Parmi les suspects arrêtés figurent deux frères, militaires de leur état. L’un a été arrêté dans la caserne du 54ème Régiment d’Artillerie (RA) d’Hyères, l’autre, au 93ème Régiment d’Artillerie de Montagne (RAM) de Varces.

D’après le témoignage exclusif recueilli par le reporter Frédéric Helbert auprès d’un des enquêteurs en charge de cette affaire, l’interpellation des militaires était urgente. « Il faut faire vite, car les deux hommes, d’après nos renseignements sont repassés par leur caserne et s’apprêtent à déserter, et s’enfuir en Algérie » confie le policier, qui précise que « l’enquête a (…) démontré qu’à chaque étape, ces deux militaires français sont présents à chaque fois, mêlés à chaque fois,  et responsables de la terrible expédition punitive qu’ils ont eux-même organisé et conduite. » Ce qu’a confirmé le procureur de la République de Grenoble, Jean-Yves Coquillat.

Sur les ondes d’Europe1, un témoin, habitant Echirolles, a dressé un portrait à charge contre les deux militaires, qui nient par ailleurs les faits pour lesquels ils ont été mis à garde à vue. Et c’est à se demander comment de tels individus ont pu s’engager…

« C’est le genre de personnes qui n’ont aucune éducation, pas de parents, ils rentrent chez eux quand ils veulent. Ils n’ont pas de diplôme, on les voit traîner souvent, un peu partout, devant les lycées. Ils n’ont que ça à faire de leur journée » a-t-il affirmé. Et d’ajouter : « Ils sont partis à l’armée non pas parce qu’ils souhaitaient s’engager mais parce que c’était la seule voie possible pour eux. Et même avec l’armée, ils partent en cacahuète comme ça. »

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