Nouvel avion russe de transport, l’IL-476, est prêt pour sa campagne d’essais en vol
Annoncée au printemps dernier, puis en août/septembre, la campagne d’essais en vol de l’Iliouchine 476 devrait commencer très prochainement. C’est du moins ce qu’a affirmé le ministre russe de l’Industrie, Denis Manturov, au président Vladimir Poutine, si l’on en croit la Pravda.
Un premier prototype de l’IL-476 est sorti en juillet dernier de la chaîne d’assemblage de l’usine Aviastar-SP, située dans la région d’Oulianovsk. Le développement de cet appareil, lancé en 2006, repose sur le quadrimoteur IL-76 (code Otan : Candid), dont l’origine remonte aux années 1960 et qui a été vendu à de nombreuses forces appartenant notamment à la sphère d’influence soviétique ainsi qu’à des compagnies aériennes.
Par rapport à son aîné, l’IL-476 présente une voilure revue et corrigée ainsi qu’une structure simplifiée. Doté d’une nouvelle avionique avec des systèmes de navigation modernisés, il a reçu des moteurs de conception récente de type Aviadvigatel PS-90, déjà montés sur les Tupolev 204/214.
Résultat : ses performances s’en trouvent accrues, avec une capacité d’emport de 52 à 60 tonnes – cela varie entre les sources officielles russes – et une distance franchissable de 6.000 km (soit 25% de plus que l’IL-76, grâce à une consommation de carburant réduite).
« L’appareil possède des possibilités infinies de modernisations ultérieures et une bonne marge de sécurité. Un avion comme celui-ci sera avant tout très utile pour la Russie » a expliqué Viktor Baranets, l’analyste militaire du quotidien Komsomolskaïa Pravda. Ce dernier estime aussi que l’IL-476, qui, selon lui, « bénéficie d’une grande supériorité sur ses concurrents », a des chances de séduire les responsables militaires chinois et indiens.
Les forces aériennes russes prévoient d’en acquérir plusieurs dizaines d’exemplaires mais aucun contrat n’aurait jusqu’à maintenant été signé.