Somalie : L’armée kényane chasse les miliciens islamistes Shebab du port de Kismayo

Engagée en Somalie depuis octobre 2011 pour protéger les activités économiques de son pays liées au tourisme, lesquelles étaient alors menacées par des opérations des miliciens islamistes Shebab, l’armée kényane a annoncé, le 28 septembre, avoir « pris » le port stratégique somalien de Kismayo, après un important assaut lancé au cours de la nuit.

« Il s’est agi d’une opération conjointe par air et au sol, nous sommes finalement entrés à Kismayo à 02h00 du matin (23h00 GMT jeudi » a ainsi assuré, selon l’AFP, Cyrus Oguna, le porte-parole de l’armée kényane, dont le contingent envoyé en Somalie est désormais intégré à la mission de l’Union africaine en Somalie (AMISOM), déployée sous mandat de l’ONU. Dernier fief occupé par les miliciens Shebab, « Kismayo est tombée avec un minimum de résistance » a-t-il poursuivi.

Mais selon des témoignages concordants recueillis sur place par l’agence de presse française, tout ne serait pas allé aussi vite que l’a prétendu le responsable kényan, étant donné que des combats se sont poursuivis près de la plage où les troupes kényanes avaient initialement débarqué depuis deux navires.

Cela étant, le résultat est là : 24 heures après le début de cette opération, les islamistes Shebab, par ailleurs ailliés d’al-Qaïda, ont été contraints d’abandonner Kismayo. Ce qu’a confirmé l’un de leurs responsables, Cheikh Mohamed Abu-Fatma, en expliquant qu' »il s’agit d’une stratégie militaire plus vaste que nous avons mis en place contre l’ennemi. » Une raison chaque fois avancée par la milice islamiste pour justifier ses reculs face à l’AMISOM.

En attendant, la perte de Kismayo est un rude coup portée aux Shebabs qui, il y a encore un peu plus d’un an, contrôlaient près de 80% de la Somalie, dont une grande partie de Mogadiscio. A noter que cette milice retient toujours en otage un agent de la DGSE, Denis Allex, enlevé le 14 juillet 2009 dans la capitale somalienne.

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