Le général Paloméros a officiellement pris ses fonctions de Commandant suprême allié Transformation

Désormais ancien chef d’état-major de l’armée de l’Air (CEMAA), le général Jean-Paul Paloméros a officiellement succédé au général Stéphane Abrial à la tête du Commandement Allié Transformation (ACT) de l’Otan, lors d’une cérémonie organisée le 28 septembre à Norfolk (Etats-Unis).

Egalement ancien CEMAA, le général Abrial avait été nommé à Commandant suprême allié Transformation (SACT) en 2009, à l’occasion du retour de la France au sein du commandement militaire intégré de l’Alliance atlantique.

L’ACT, qui l’un des deux principaux commandement de l’Otan, l’autre étant l’Allied Command Operation (ACO), était auparavant dirigé par un officier général américain.

Au cours de ces 3 dernières années, le général Abrial s’est attaché à développer la complémentarité entre l’Otan et l’Union européenne, notamment en nouant des relations plus étroites avec l’Agence européenne de défense (AED).

Sous sa coupe, l’ACT a également activement participé à l’élaboration du nouveau concept stratégique de l’Otan, adopté par les Etats membres de l’Alliance en novembre 2010, à l’occasion du sommet de Lisbonne.

Par ailleurs, le général Abrial a lancé le projet de « Smart Defence » (ou défense intelligente) qui, en ces temps de restrictions budgétaires pour les forces armées, consiste à encourager les pays membres de l’Otan à coopérer pour maintenir, voire même développer, des capacités militaires essentielles en coordonnant au mieux leurs efforts. Déjà 24 projets allant dans ce sens ont ainsi été lancés à l’occasion du récent sommet de Chicago.

L’autre initiative prise par le général Abrial est le concept de « Forces connectées » (Connected Forces). Il s’agit-là de planifier des exercices communs aux forces alliées quand elles auront quitté l’Afghanistan, afin de maintenir leur interopérabilité dans un contexte où le rythme opérationnel tendra à être moins intense à l’avenir.

Depuis juillet 2012, l’ACT a en effet la responsabilité de l’organisation des entraînements, ce qui était auparavant du ressort de l’ACO. « Cet élargissement du champ d’action (…) est à mon sens bénéfique pour tous, car il permet de gagner tant en efficacité qu’en coûts » a récemment confié le général Abrial dans un  entretien diffusé par le site Internet du ministère de la Défense.

Le travail du général Abrial a été salué par Anders Fogh Rasmussen, le secrétaire général de l’Alliance atlantique. « Je veux que tout le monde sache combien j’ai apprécié votre soutien, vos conseils et vos réalisation. Vous fait une différence pour l’Otan, pour la France et le Commandement allié Transformation » a-t-il déclaré au sujet de l’officier français.

Ayant à poursuivre les chantiers ouverts par son prédécesseur, le général Paloméros a déclaré s’attendre à un « défi considérable ». La tâche ne sera en effet pas aisée, notamment pour la mise en oeuvre de la « Smart Defence » étant donné que les pays membres de l’Otan peinent à maintenir leurs dépenses militaires à un certain niveau, ce qui complique l’exercice.

Et, a-t-il aussi expliqué, « il va falloir se préparer à affronter de nouvelles sortes de menaces stratégiques après l’Afghanistan. » Enfin, il aura à prendre en compte la nouvelle stratégie américaine, qui met désormais l’accent sur l’Asie-Pacifique, ce qui rend, aux yeux de Washington, l’Europe moins prioritaire.

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