Vers une unité « multinationale » dotée d’avions A400M?

A l’occasion de la venue à Bruxelles de Jean-Yves Le Drian, son homologue français, le ministre belge de la Défense, Pieter De Crem, a proposé la création d’une « unité multinationale » dotée d’avions de transport A400M, qui serait basée sur l’aéroport militaire de Melsbroek.

Concrètement, cette « unité multinationale » compterait une douzaine d’A400M, dont les 7 attendus par la composante « air » de la Défense belge à compter de 2019, celui commandé par le Luxembourg, 2 de l’armée de l’Air française et 2 des forces aériennes allemandes.

Si les détails restent encore à règler pour mettre tout cela en oeuvre, le ministre français a estimé que cette proposition est « un bon exemple concret » d’un renforcement de la défense européenne.

Seulement, la mutualisation de capacités militaires au niveau européen n’a de sens que si cela permet d’obtenir des avantages tant en termes financiers qu’opérationnels, et non de servir d’excuse à en faire moins. Et il n’est pas certain, à première vue, que cette nouvelle « unité multinationale » réponde à ces critères. Ou du moins que la France ait un intérêt à y participer.

Et cela d’autant plus qu’il n’est pas nécessaire de réinventer la roue : en la matière, il existe déjà le Commandement européen du transport aérien (European Air Transport Command, EATC), qui consiste à mettre une centaine d’appareils issus de 4 forces aériennes à la disposition d’une autorité unique, laquelle est chargé de planifier les missions en fonction des besoins.

Pour ce qui concerne l’A400M (ou l’Atlas), il serait sans doute plus judicieux de commencer par mutualiser le maintien en condition opérationnel (MCO) et la formation des équipages des pays clients de l’appareil d’Airbus.

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