Guyane : La traque des auteurs du meurtre de deux militaires français donne des résultats

L’enquête portant sur le meurtre de deux militaires du 9ème Régiment d’Infanterie de Marine (RIMa) de Cayenne lors d’une opération contre l’orpaillage clandestin dans la région de Dorlin, le 27 juin dernier, avance à grand pas malgré la complexité de certains aspects de ce dossier, confié aux juges Thierry Rolland et Christophe Petiteau de la Juridiction inter-régionale spécialisée (JIRS) de Fort-de-France (Martinique).

En juillet dernier, Manoel Ferreira Moura, dit Manoelzinho, le chef de la bande suspectée d’être à l’origine de l’embuscade qui a coûté la vie aux deux marsouins, a été arrêté par la police militaire brésilienne à Macapa, en compagnie d’un de ses lieutenants. Si Brasilia ne va pas les extrader en France, ils seront toutefois poursuivis pour les faits transmis par les magistrats en français, en vertu d’une convention établie entre les deux pays.

Le 16 août, c’est un certain Ribamar Souza Brito, dit « Caxiado » (le frisé), qui, de nationalité brésilienne, a été arrêté par les gendarmes français. Et, depuis, trois autres membres de la bande, soupçonnée également d’avoir éliminé des rivaux au début de cette année (l’enquête portant sur cette affaire a été confiée à madame le juge Marianne Lepaitre à Cayenne), ont été interpellés.

Le premier, Ronaldo Miranda Carvalho, dit « Ronaldinho », s’est fait prendre, le 25 août, à 150 km de Cayenne, sur un site connu d’orpaillage. Le second, Itamar Bezerra Alves, a été retrouvé, deux jours plus tard, par les gendarmes, alors qu’il se cachait « depuis quelques jours » dans une maison située dans le secteur de Régina, lequel était alors quadrillé par les forces de gendarmerie.

Enfin, le dernier, Valdemir dos Santos Pinheiro Pimenta, dit le « novice », a été remis aux autorités françaises après son arrestation, le 29 août, au Surinam, qui a en outre autorisé l’audition de deux membres présumés de la bande par les gendarmes français.

Cependant, si la coopération avec le Surinam a bien fonctionné dans ces cas précis, il n’en a pas toujours été ainsi. En effet, un des frères de Manoelzinho a été relâché sans raison et a pu retourner au Brésil…

Quoi qu’il en soit, 8 suspects ont été arrêtés pour le moment. Pour autant, la traque n’est pas encore finie car il en reste encore 8 autres dans la nature, dont un directement impliqué dans le meutre des deux militaires. Les gendarmes parlent d’une « bande à tiroir », dont les membres sont impliqués à des degrés divers.

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