L’US Marine Corps a testé un camion sans conducteur à bord

Pour écarter la menace des engins explosifs improvisés, qui sont l’une des principales causes des pertes subies par la Force internationale d’assistance à la sécurité (ISAF) déployée en Afghanistan, il existe plusieurs solutions.

Ainsi, l’on peut avoir recours au parachutage. Mais cette option n’est valable que s’il s’agit de ravitailler une base avancée. Ensuite, il y a l’hélicoptère. Mais là encore, son utilisation n’est pas des plus économique et il est vulnérable aux tirs insurgés et dépend des conditions météorologiques.

Du coup, l’US Marine Corps (USMC) a envoyé en Afghanistan des drones hélicoptères K-Max, qui ont donné pleinement satisfaction, avec un taux d’efficacité de 94%. Pour autant, et comme tout ne peut pas passer par les airs, le convoi sur route reste incontournable.

D’où un autre projet de l’USMC : utiliser des camions sans équipage à bord, soit le programme Cargo Unmanned Ground Vehicle (Cargo UGV), confié à l’industriel américain Oshkosh Defense.

Concrètement, il s’agit d’installer à bord d’un camion des capteurs électroniques qui vont lui donner une image de l’environnement qui l’entoure. Par exemple, si un obstacle surgit sur la route, ces équipements lui permettront de freiner.

Ces capteurs, qui font partie du système TerraMax, développé par Oshkosh, ne doivent pas prendre de place à bord du camion, cela afin de ne pas limiter la capacité de chargement de ce dernier. En outre, un véhicule ainsi équipé pourra soit être conduit par un équipage, soit rouler en étant autonome.

L’USMC a procédé à trois séries d’évaluation technique de ce système au cours de ces dernières semaines. La dernière a consisté à tester deux Cargo UGV et d’un véhicule de commande et de contrôle insérés au sein d’un convoi logistique. « Dans l’ensemble, les résultats ont été très positifs » a commenté le capitaine Warren Watts, en charge du projet, lors d’une conférence à Las Vegas.

Ces Cargo UGV, qui peuvent rouler à une vitesse moyenne de 56 km/h, permettraient ainsi d’affecter des marines à d’autres missions et de ne pas exposer des vies humaines dans les convois logistiques quand ces derniers doivent passer par des zones à risques.

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