Les Etats-Unis comptent installer deux radars d’alerte avancée supplémentaires en Asie

Les Etats-Unis envisagent d’installer un autre radar X-Band d’alerte avancé au sud du Japon, après avoir en implanté un en 2006, dans le nord de l’archipel nippon, plus précisément sur la base Shakiri, près de Tsugaru City.

« En ce qui concerne la défense antimissile en général, nous sommes en étroite collaboration avec nos partenaires japonais », a ainsi expliqué, le 23 août, le général Martin Dempsey, le chef d’état-major interarmées américain, à l’issue d’une rencontre avec Shigeru Iwasaki, son homologue nippon.

L’idée est de constituer un bouclier anti-missile en Asie du Sud-Est afin d’écarter la menace balistique nord-coréenne. Mais pas seulement car la Chine peut également se sentir concernée par ce dispositif, elle qui pointerait près de 2.000 missiles sur Taïwan, du moins selon les estimations des services de renseignement de Taipeh.

Pour autant, à Washington, on a pris soin de préciser que cette défense anti-missile ne visera pas Pékin, qui pourrait y voir, à l’instar de Moscou, une atteinte à la crédibilité de ses capacités stratégiques.

« Ce sont des systèmes défensifs, ils ne s’enclenchent pas tant qu’aucun missile n’a été tiré », a ainsi déclaré Victoria Nuland, porte-parole de la diplomatie américaine. « Dans le cas des systèmes déployés en Asie, ils sont destinés à se défendre contre des missiles nord-coréens, ils ne sont pas dirigés contre la Chine », a-t-elle insisté.

Sauf que, selon le Wall Street Journal, le Pentagone étudie en fait la possibilité d’installer non pas un mais deux radars X-Band d’alerte avancée supplémentaires dans la région Asie-Pacifique, « afin de créer un arc qui permettrait aux États-Unis et à leurs alliés régionaux de mieux suivre les missiles balistiques lancés depuis la Corée du Nord et la Chine. »

Outre celui qui serait installé dans le sud du Japon, un autre pourrait être implanté aux Philippines. Mais d’après le quotidien économique, aucune décision n’a encore été prise et les discussions en sont encore à un « stade précoce ».

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