L’Irak aura ses premiers F-16 en septembre 2014

Les responsables irakiens auraient sans doute souhaité que les livraisons des premiers F-16 destinés à leurs forces aériennes se fassent dès mars 2013, conformément à ce qui avait été convenu avec Washington, si l’on en croit Ali Moussaoui, le porte-parole du Premier ministre Nouri al-Maliki. « Selon l’accord conclu avec les États-Unis, le premier groupe d’avions, au nombre de 18 appareils, devrait arriver en mars » a-t-il en effet indiqué à l’AFP.

Seulement, Bagdad devra encore patienter pour doter ses forces aériennes des 36 F-16 commandés l’an passé car le premier lot de ces appareils ne sera livré qu’à partir de septembre 2014, d’après un responsable américain qui a fait cette confidence à l’occasion de la venue du chef d’état-major interarmées, le général Martin Dempsey, en Irak, le 21 août.

Depuis le retrait des troupes américaines d’Irak, en décembre 2011, Bagdad ne dispose pas des moyens nécessaires pour assurer sa défense aérienne. D’où l’impatience du gouvernement irakien sur ce dossier.

Par ailleurs, cette situation n’est pas probablement pour déplaire aux dirigeants israéliens qui parlent de mener une opération contre les sites nucléaires iraniens. Les appareils de la Heyl Ha’Avir pourraient en effet passer plus facilement par l’Irak si ce pays n’a pas les moyens de s’y opposer.

En outre, Massoud Barzani, le chef de la région autonome du Kurdistan irakien s’est dit opposé à cette vente de F-16, du moins tant que Nouri al-Maliki est à la tête du gouvernement, de crainte que ce dernier ne s’en servent pour frapper le territoire dont il a la charge.

Les relations entre le dirigeant kurde et le Premier ministre irakien sont loin d’être au beau fixe, le second accusant le premier de signer des accords pétroliers sans l’accord de Bagdad. C’est ainsi qu’a été fortement critiquée l’installation au Kurdistan de la compagnie ExxonMobil.

Au total, Bagdad a commandé du matériel militaire américain pour environ 15 milliards de dollars. Outre les 36 F-16, ce montant englobe notamment des chars M-1 et des véhicules blindés de transport de troupe. En mai dernier, Washington a donné son accord pour la vente de drones de surveillance, destinés à la marine irakienne, afin de protéger les plate-formes pétrolières.

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