Nouvelle arrestation dans le cadre de l’enquête sur la mort de deux militaires en Guyane
Le 27 juin dernier, l’adjudant-chef Moralia et le caporal-chef Pissot, du 9ème Régiment d’Infanterie de Marine (RIMa) de Cayenne, tombaient sous les balles d’une bande d’orpailleurs clandestins dans le secteur de Dorlin.
Depuis, l’enquête sur ce drame a progressé, avec l’arrestation du chef du groupe suspecté d’avoir monté cette embuscade. Ainsi, Manoel Ferreira Moura, dit Manoelzinho, a été interpellé par la police militaire brésilienne à Macapa (nord du Brésil), le 27 juillet, en compagnie de deux de ses complices. Ayant reconnu les faits, Brasilia a déjà fait savoir qu’il ne serait pas extradé vers la France pour répondre de ses actes.
Pour autant, la gendarmerie continue de traquer le reste des membres de la bande. Et c’est ainsi que l’un d’eux a été arrêté le 16 août dernier (mais l’on ne vient que de l’apprendre) dans la « zone d’orpaillage de Bernadin », à une vingtaine de kilomètres au sud de Dorlin.
L’homme en question est un certain Ribamar Souza Brito, dit « Caxiado » (le frisé), de nationalité brésilienne. Apparemment, la pression exercée par les gendarme a porté ses fruits puisque selon une source proche du dossier citée par l’AFP, des « garimpeiros (orpailleurs clandestins, ndlr) ont retenu et ligoté Caxiado pour le livrer aux forces de l’ordre. »
A l’issue d’une garde à vue de 96 heures (*), il a été mis en examen le 20 août pour « association de malfaiteur en vue de la commission d’un crime et recel de malfaiteur » par le juge Marianne Lepaïtre, puis placé en détention au centre pénitentiaire de Rémire-Montjoly. Il lui est notamment reproché « d’avoir apporté une aide logistique ou de recueil des auteurs des homicides » de 6 orpailleurs illégaux, dont les meurtres auraient été commis par la bande de Manoelzinho.
Après arrestation, les gendarmes recherchent toujours deux autres hommes soupçonnés de faire partie du groupe de garimpeiros impliqué dans l’embuscade qui fut fatale aux deux militaires du 9ème RIMa.
(*) Pour les affaires particulièrement complexes et graves, une garde à vue peut être prolongée jusqu’à 72 heures (voire 96 heures ou 120 heures, en cas de risque terroriste), sur décision du juge des libertés et de la détention (JLD) ou du juge d’instruction