Afghanistan : La Nouvelle-Zélande envisage un retrait anticipé de son équipe de reconstruction provinciale

Si l’on se fie aux statistiques données par le site Icasualties, les forces néo-zélandaises avaient perdu 6 hommes en Afghanistan depuis 2001, année où Wellington avait décidé l’envoi de militaires du Special Air Service of New Zealand (NZSAS) dans le cadre de l’opération Enduring Freedom.

Depuis, outre des déploiements ponctuels du NZSAS, l’armée néo-zélandaise arme, avec 145 hommes, une équipe de reconstruction provinciale (PRT) dans le secteur de Bamiyan. En mai dernier, Wellington a annoncé son intention de mettre un terme à la mission de cette dernière avant la fin de l’année 2013.

Seulement, en l’espace de deux semaines, le contingent néo-zélandais a pratiquement doublé ses pertes en Afghanistan alors qu’il est déployé dans une province qui passe pour être l’une des plus sûre du pays. Ainsi, le 4 août, les caporaux Pralli Durrer et Rory Malone, furent mortellement touchés par des tirs d’insurgés alors que leur détachement venait en appui à une unité accrochée par des rebelles.

Puis, le 19 août, trois autres soldats néo-zélandais, dont une femme, le caporal Jacinda Baker, ont été tués à bord de leur Humvee par l’explosion d’un engin explosif improvisé particulièrement puissant, dans le nord-est de la province de Bamiyan, près de Do Abe.

« Les événements d’aujourd’hui soulignent la gravité de la situation à laquelle les soldats néo-zélandais sont confrontés quotidiennement en Afghanistan. Ces trois soldats courageux ont payé le prix ultime pour leur travail désintéressé et mes pensées vont à leurs familles et amis, dans leur deuil » a déclaré John Key, le Premier ministre neo-zélandais.

Aussi, interrogé par Radio New Zealand, ce dernier a annoncé que ce gouvernement envisageait un retrait des troupes neo-zélandaises de Bamiyan d’ici avril prochain 2013 et non plus à la fin 2013. Toutefois, John Key a souligné que ce projet n’était pas lié aux nouvelles pertes causées par l’attaque du 19 août.

En fait, a expliqué le chef du gouvernement néo-zélandais, le départ du cette PRT est lié au début des travaux (prévus en mai) que doit financer le Japon pour remettre en état l’aéroport de Bamiyan. Et cela rendra la piste inutilisable pendant 6 mois, empêchant ainsi tout retrait par les airs. Et comme John Key ne veut pas entendre parler de convois sur route – trop dangereux, a-t-il confié, car beaucoup de véhicules ne sont pas équipés de système anti-IED – alors il ne reste plus qu’à envisager un désengagement au printemps prochain.

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