Un second avion furtif chinois?

Plus d’un an après la révélation de l’existence de l’avion furtif chinois J-20 « Black Eagle » et le premier vol de ce dernier, voilà que des images d’un autre appareil supposé appartenir à la même catégorie circulent sur Internet depuis quelques semaines, ce qui alimente les rumeurs et autres spéculations.

Ces photographies et ces vidéos montrent la cellule d’un avion inconnu placée sur une remorque tractée par un camion. Ce mode de transport peut sembler curieux si l’on cherche la confidentialité. A moins que cela soit fait volontairement.

Cela étant, l’appareil étant sous une bâche, il est difficile de dire s’il s’agit d’une maquette ou bien d’un avion réel. Autre doute : le convoi vu sur les images semble être bien peu protégé, ce qui est étonnant au regard de ce qu’il est censé transporter.

Quoi qu’il en soit, cette cellule présumée de cet appareil bimoteur, surnommé « J-18 » ou encore « J-21 Snowy Owl », a fait le trajet entre les usines du constructeur Shenyang Aircarft Corp (SAC) et le centre d’essais en vol de Xi’an Yanliang, situé dans la province de Shaanxi (centre du pays).

Avec toutes les réserves que l’on peut émettre, plusieurs hypothèses peuvent être émises au sujet de ce J-21. Parmi celles qui circulent, il pourrait s’agir d’un projet concurrent du J-20, développé par Chengdu Aircraft Co (CAC).

Mais ce dernier étant un appareil qui permettrait à l’armée populaire chinoise de frapper les installations militaires américaines (comme à Guam) qui sont hors de portée de ses missiles de croisière (Dong Feng 11), les dimensions du J-21 laissent plutôt à penser qu’il s’agirait d’un avion de supériorité aérienne, censé rivaliser avec le F-22 et le F-35.

Autre possibilité : comme SAC est chargé de développer le J-15 Flying Shark, qui, conçu à partir du SU-33 russe, doit équiper le Shi Lang, le porte-avions chinois, certains pensent que le J-21 serait en fait un appareil embarqué.

Enfin, dernière hypothèse émise par des blogs militaires chinois et qui expliquerait l’intérêt qu’a suscité le F-35 de Lockheed-Martin lors d’une récente affaire de cyberspionnage, discipline dont les hackers chinois sont passés maîtres : ce J-21 serait destiné à l’exportation sous le nom de F-60 afin d’offrir une alternative moins chère à l’avion américain. Cela semble toutefois assez peu crédible.

Cela étant, l’on en saura plus au sujet du J-21 après son premier vol, lequel serait programmé en septembre prochain.

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