Le point sur la réserve militaire (MàJ)

La réserve militaire comprend deux branches : l’opérationnelle, dont la mission est de renforcer ponctuellement les unités d’actives, et la citoyenne, dont la raison d’être est de promouvoir l’esprit de défense et à renforcer le lien armée nation.

Pour la première, l’on compte les volontaires ayant souscrit un Engagement à servir dans la réserve (ESR) et des anciens militaires soumis à une obligation de disponibilité, ce qui les contraint de répondre aux ordres d’appel dans la limite de 5 ans à compter du jour où ils ont quitté l’uniforme.

Globalement, les effectifs de la réserve opérationnelle ont augmenté en 2011, notamment grâce l’afflux d’anciens militaires soumis à l’obligation de disponibilité. Ils étaient en effet 76.734 à être dans ce cas en 2010 : ils sont désormais 105.616. En revanche, le nombre de volontaires ESR, hors gendarmerie, est en baisse, passant de 32.604 à 29.776.

Si l’on inclut la gendarmerie – ce que le dernier bilan social des armées a fait pour cette année, ce qui rend plus compliqué les comparaisons -, il y avait, au 31 décembre 2011, 57.187 volontaires ESR alors que l’objectif était d’en compter 64.360.

Au total, les volontaires ESR ont accompli 1.306.635 jours d’activités, dont 31.566 en opération extérieure. Hors gendarmerie, ce chiffre tombe à 678.217 journées, soit une baisse de 82.477. C’est ce qui explique en partie la diminution de 3,2% des dépenses de rémunérations liées à la réserve opérationnelle, qui sont passées de 78,2 millions d’euros en 2010 à 75,7 millions un an plus tard.

Plus de 77% de ces jours d’activités ont consisté à des renforts temporaires en unité ou en état-major, 11,3% ont été dédiés à la formation et 2% aux opex.

Quant au profil des volontaires ESR, 37.7% sont d’anciens militaires, 27,1% ont déjà eu une expérience du métier des armes (via le service national) et 35,2% sont issus de la société civile.

Avec 47,9% des effectifs, c’est la Gendarmerie nationale qui compte le plus de volontaires ESR dans ses rangs. Viennent ensuite l’armée de Terre (28%), la Marine nationale (9,7%), l’armée de l’Air (8,3%) et le Service de Santé des Armées (5,8%).

Enfin, pour ce qui concerne la réserve citoyenne, qui ne coûte pratiquement rien étant donné que les volontaires agissent « en qualité de collaborateurs bénévoles du service public », les stastistiques du Bilan social des armées 2011 ne correspondent pas à celles de la précédente édition.

Pour l’année 2010, le document établi l’an passé avait indiqué une hausse de 27,6% des réservistes citoyens, le nombre de ces derniers ayant été estimé à 3.237 (avec la gendarmerie).

Visiblemement, cette statistique a été corrigée par le Conseil supérieur de la réserve militaire puisqu’il est désormais question, toujours pour l’année 2010, de 2.576 réservistes citoyens. Quoi qu’il en soit, au 31 décembre 2011, la réserve citoyenne comptait 2.660 membres, répartis à 28,9% dans la gendarmerie, 26,8% dans l’armée de Terre, 18,8% dans l’armée de l’Air, 13% dans le SSA et 8,8% dans la Marine nationale.

Conformément à l'article 38 de la Loi 78-17 du 6 janvier 1978 modifiée, vous disposez d'un droit d'accès, de modification, de rectification et de suppression des données vous concernant. [Voir les règles de confidentialité]