Les drones Reaper britanniques frappent aussi

Il est beaucoup question des frappes aériennes réalisées par des drones américains. Mais ces derniers ne sont pas les seuls à effectuer ce genre de missions : les MQ-9 Reaper mis en oeuvre par la Royal Air Force (RAF) depuis 2008 en Afghanistan ne sont pas en reste.

A l’occasion du cap des 20.000 heures de vol de ces appareils en Afghanistan, l’air vice-marshall Osborn avait loué les capacités de ces appareils, mis en oeuvre par le « 39 Squadron » depuis la base américaine de Creech (Nevada), en affirmant qu’ils constituaient « une élément essentiel des capacités de renseignement de la RAF », en permettant un couverture jour et nuit du théâtre des opérations.

Mais ces drones ne font pas que du renseignement : ils peuvent aussi frapper, ce que les Harfang français n’ont pas été en mesure de faire lors de leur déploiement à Bagram, en Afghanistan.

En décembre 2010, le Premier ministre, David Cameron, avait déjà indiqué que les Reaper de la RAF avaient tué 124 insurgés. Seulement, à l’époque, même les responsables du ministère britannique de la Défense avaient remis en cause ces chiffres, en affirmant n’avoir aucune idée où le locataire du 10 Downing Street les avait pris.

Cela étant, le ministère britannique de la Défense (MoD) a fini par donner plus de précisions au sujet de l’activité des Reaper de la RAF en Afghanistan. Ainsi, le mois dernier, il a indiqué que ces appareils ont frappé, selon une statistique arrêtée à la fin mai 2010, à 281 reprises pour 34.750 heures de vol depuis 2008.

Les contingent britannique dispose de 5 MQ-9 Reaper en Afghanistan et deux sont en permanence en vol.

Parmi toutes ces frappes, le MoD a précisé qu’une seule a fait l’objet d’une enquête de la Force internationale d’assistance à la sécurité, déployée en Afghanistan sous le commandement de l’Otan, pour la mort de 4 civils, le 25 mars 2011. Deux insurgés furent également tués lors de ce raid.

Pour autant, le rapport concernant cet incident ne sera pas rendu public pour des raisons de sécurité mais le MoD a assuré que l’opérateur (le pilote?) du Reaper britannique a agi conformément aux procédures et aux règles d’engagement de l’ISAF.

Cela étant, un porte-parole du MoD a indiqué ne pas savoir avec exactitude le nombre d’insurgés tués par les munitions tirées par les Reaper de la RAF, et, par conséquent, celui des victimes civiles potentielles. « Comme on peut s’y attendre, une évaluation sera faite de l’efficacité des frappes » a-t-il affirmé. « Toutefois, en raison de la difficulté immense de collecter des données fiables sur le terrain et des limites de l’imagerie, l’information sera considérée comme étant spéculative et probablement inexacte », a-t-il ajouté.

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