Malgré un prix en hausse, le Japon a commandé ses 4 premiers F-35

C’est ce qui s’appelle manger son chapeau, enfin son jingasa. Afin de remplacer les F-4 Phantom de ses forces aériennes d’autodéfense, le Japon a lancé un appel d’offres auquel trois constructeurs ont répondu : Boeing avec le F-18 Super Hornet, le consortium européen Eurofighter et Lockheed-Martin avec le F-35 Lightning II, encore en phase de développement.

Et en décembre dernier, Tokyo a annoncé sa décision d’acquérir 42 exemplaires du F-35 pour un montant évalué à 4,7 milliards de dollars, soit l’offre à la fois la plus chère et la plus incertaine quant au respect du calendrier.

Seulement, face aux retards du programme F-35 ainsi qu’au dérapage de ses coûts (+77% depuis son lancement, les Etats-Unis, qui comptent en faire l’épine dorsale de leurs forces aériennes, ont reporté leur achat de 179 appareils de cinq années afin de limiter l’impact de cette commande sur le budget du Pentagone.

Dans le même temps, des pays comme l’Italie ont fait connaître leur intention de revoir à la baisse le nombre de F-35 qu’ils comptaient acquérir initialement. Du coup, les annulations et les reports de commandes ont amené Lockheed-Martin a prévoir une hausse du prix unitaire de l’avion.

Mais en février, pour le Japon, il n’était pas question de voir s’envoler le coût unitaire des 42 F-35 commandés. Et de menacer d’annuler le contrat en cas d’augmentation de prix et de retard dans les livraisons.

Finalement, considérant qu’il était difficile, quoi qu’il arrive, d’obenir des concessions sur les coûts, le gouvernement nippon est rentré dans le rang puisqu’il a confirmé, le 29 juin, la commande des 4 premiers F-35 auprès des Etats-Unis à un prix unitaire de 120 millions de dollars, soit 10 millions de plus que prévu par exemplaire. Dans le même temps, Tokyo a également acheté deux simulateurs de vol pour 127,8 millions de dollars. Avec du wasabi le jingasa?

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