L’armée italienne loue un avion de renseignement électronique à Lockheed-Martin
A la fin de cette année, l’Aeronautica Militare (l’armée de l’Air italienne, ndlr) retirera du service actif ses deux avions G222 GE de guerre électronique, alors que ce type de capacité fait défaut à d’autres pays européens.
Pour autant, le gouvernement italien a trouvé une solution pour éviter la rupture capacitaire alors qu’il a décidé de tailler dans les dépenses militaires afin de réduire les déficits publics.
En effet, Rome va louer pendant un an, avec une option de prolongation jusqu’à deux ans, l’Airbone Multi-Intelligence Laboratory (AML, Laboratoire multi-renseignements aéroporté), développé par Lockheed-Martin et installé à bord d’un avion Gulfstream III.
L’accord trouvé entre l’industriel américain et le ministère italien de la Défense porte, outre l’AML, sur la fourniture de 3 systèmes de traitement des renseignement ainsi que l’équipage et le personnel de maintenance de l’appareil.
Initialement, l’Aeronautica Militare comptait acquérir, dès 2007, un Gulfstream équipé pour le renseignement électronique par Lockheed-Martin et la société israélienne. Et bien que le principe de cet achat a été approuvé deux ans plus tard, les réductions budgétaires l’ont remis à des jours meilleurs. D’où cet accord « gagnant-gagnant ».
En clair, Lockheed-Martin trouve l’occasion d’expérimenter son système AML dans des conditions opérationnelles pendant que les forces aériennes italiennes préserveront une capacité de renseignement électronique.
« L’AML s’est avéré être une plateforme d’essai exceptionnelle des capteurs de renseignement de nouvelle génération » a expliqué Jim Quinn, un reponsable de la division renseignement & solutions globales – Défense du groupe américain. « Nous sommes ravis de notre contrat avec l’armée de l’air italienne pour mettre à profit ce système ISR expérimental dans un contexte opérationnel » a-t-il ajouté.