Décès du général Albert Merglen, figure des opérations spéciales

C’est une figure des opérations spéciales qui vient de s’éteindre. En effet, le général Albert Merglen, est décédé le 20 juin à Dijon, a fait savoir sa famille via le carnet du Figaro.

Né le 17 juin 1915 à Sélestat (Bas-Rhin), Albert Merglen a pris part à la campagne de France de mai-juin 1940 à tête d’un groupe appartenant aux corps francs, c’est à dire des commandos chargés de faire le coup de main contre les troupes allemandes.

En 1944, Albert Merglen commande une équipe spéciale « action » intégrée à la Première armée française du général de Lattre de Tassigny. Les combats de la Seconde Guerre Mondiale étant terminée en Europe, il part en Indochine où il va commander, en 1953, le 2e Bataillon Etranger de Parachutistes (BEP).

En 1961, promu lieutenant-colonel, Albert Merglen devient le commandant 11e demi-brigade parachutiste de choc, le bras armé du Sdece (Service de documentation extérieure et de contre-espionnage ), devenu aujourd’hui la DGSE. Cette unité sera dissoute en 1963.

Mais cet officier n’était pas qu’un militaire : il était aussi docteur en histoire. Spécialiste des opérations spéciales, il a ainsi écrit de nombreux livres, publiés chez Arthaud, dont « Groupe franc. Récit de guerre », « Mission spéciale en France », « Histoire et avenir des troupes aéroportées », « La Guerre de l’inattendu. Opérations subversives, aéroportées et amphibies ».

Homme d’une très grande discrétion, le général Merglen avait demandé à sa famille d’annoncer son décès qu’après ses obsèques, qui ont eu lieu dans l’intimité. Il était notamment commandeur de la Légion d’Honneur et grand officier de l’Ordre national du Mérite.

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