Un drapeau nord-coréen utilisé lors d’exercices militaires menés par le Sud; Pyongyang proteste

L’armée américaine n’a pas lésiné sur les moyens à l’occasion d’un nouvel exerice conjoint avec son homologue sud-coréenne. Outre le porte-avions USS Washington, déployé en mer Jaune avec son escorte, des hélicoptères d’attaque Apache ainsi que des avions de combat, dont des A-10 « tueur de chars » ont également été mobilisés pour ces manoeuvres qui auront duré trois jours, avec 8.000 hommes engagés.

Ce genre de manoeuvres conjointes entre la Corée du Sud et les Etats-Unis sont devenus fréquentes. En général, leur ampleur varie en fonction des craintes de l’administration américain à l’égard des intentions de la Corée du Nord, déjà responsable de plusieurs provocations par le passé.

Et, comme à chaque fois, ces exercices sont condamnés par Pyongyang, qui y voit une menace, alors que pour le moment, seul le régime nord-coréen a ordonné des actions hostiles à l’égard de son voisin du sud (torpillage de la corvette Cheonan, bombardement de l’île de Yeonpeyong, etc…).

Sauf que cette fois, le régime nord-coréen a eu une bonne raison de protester. En effet, lors de la phase terrestre des exercices militaires en question, qui s’est déroulée à Pocheon, au nord-est de Séoul, et avec des tirs réels, le drapeau de la Corée du Nord a été utilisé pour désigner une force hostile, et cela à deux jours de l’anniversaire du début de guerre de Corée (25 juin 1950).

A Séoul, le ministère de la Défense a expliqué que le drapeau nord-coréen a servi, et cela pour la première fois, à « représenter un poste de commandement ennemi pendant des exercices militaires ».

Toujours d’après les autorités sud-coréennes, il s’agissait de démontrer la « forte détermination » de Séoul à repondre à « toutes les provocations militaires » du régime de Pyongyang, lequel a parlé « d’acte irresponsable » et « d’action militaire extrêmement grave », qui le serait d’autant plus si le drapeau en question avait essuyé des tirs…

Quoi qu’il en soit, ces exercices militaires visent à rassurer la population sud-coréenne, qui sera appelée aux urnes en décembre prochain ainsi qu’à permettre aux Etats-Unis d’affirmer sa détermination à l’égard de la Corée du Nord, et surtout de son programme nucléaire controversé. Pour rappel, le général James Thurman, le commandant des forces américains en Corée du Sud, a récemment demandé des moyens supplémentaires, dont des batteries antimissiles Patriot et des hélicoptères Apache.

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