Les hôpitaux civils et militaires vont intensifier leur coopération

Certes, les 9 hôpitaux militaires français ont déjà établi des coopérations à des degrès divers avec leurs homologues civils. Mais celui du Val-de-Grâce, à Paris, est allé plus loin en formant, avec l’hôpital Cochin, situé dans le XIVe arrondissement de la capitale, un « Groupement de coopération sanitaire » (GCS), ce qui est inédit en France.

Bien que les GCS ont été rendus possibles par la loi « Hôpital, patients, santé et territoires » (HPST) adoptée en juillet 2009. Mais jusqu’à présent, aucun n’avait été conclu jusqu’à présent. Il s’agit ansi « d’optimiser » les offres de soins proposées par les deux établissements.

Concrètement, 9 spécialités vont être concernées par ce GCS, dont la cancérologie et la cardiologie vasculaire interventionnelle. « Dans un contexte budgétaire contraint, cela s’inscrit dans une logique d’optimisation des ressources et des équipements lourds » ont fait savoir le Service de santé des Armées (SSA) et l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), dans un communiqué commun.

Ainsi, ce partenariat permettra de coordonner les parcours de soins à Paris, de mutualiser les équipements et de créer « des synergies entre les équipes médicales ». Le HIA du Val-de-Grâce pourra disposer les écho-edoscopes de l’Hôpital Cochin et ce dernier aura la possibilité d’utiliser le PET-sacanner qui permet de détecter les tumeurs ou encore le robot de chirurgie urologique de l’établissement militaire.

D’autres accords pourraient suivre, une initiative similaire pourrait concerner prochainement le HIA Robert Picqué de Bordeaux.

Cela étant, cette « optimisation de l’offre de soins » est une réponse aux critiques formulées l’an passé par la Cour des comptes à l’endroit des hôpitaux militaires. Les sages de la rue Cambon ont en effet souligné, à l’époque; que ces établissements constituent le « premier déficit hospitalier de France alors qu’ils représentent 2% des capacités publiques » et qu’ils « figurent parmi les 10% de centres hospitaliers les moins performants en terme de recette d’activité. » Et de cite un taux d’occupation des lits de 52% (contre 75% dans le civil), des équipements coûteux mais sous-utilisés et des chirurgiens sous-employés.

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