Un important dirigeant franco-algérien d’al-Qaïda arrêté au Pakistan

Les services de renseignement pakistanais ont annoncé, ce 20 juin, avoir arrêté, à la fin du mois de mai, dans la région de Quetta, un certain Nouamane Meziche, un ressortissant français présenté comme étant un haut-cadre d’al-Qaïda, alors qu’il se préparait à se rendre dans les zones tribales du pays, vraisemblablement au Nord-Waziristan, où les réseaux jihadistes ont établi leurs bases.

Franco-algérien né à Paris en 1970, Nouamane (ou Naamen) Meziche aurait été lié à la fameuse celle de Hambourg (Allemagne), laquelle a été impliquée dans l’organisation des attentats du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis. D’ailleurs, plusieurs pirates de l’air en étaient issus et leur chef, Mohamed Atta, aurait même été un de ses proches amis, selon une source des services de renseignement allemands, cités par CNN.

C’est surtout en Allemagne, où il s’était installé en 1992, que Meziche s’est livré à ses activités militantes, notamment en recrutant des candidats au jihad, via la mosquée Taïba, fermée en 2009 et où son beau-père livrait des prêches extrêmistes.

L’interpellation de Nouamane Meziche a été rendue possible, affirment les services pakistanais, par les renseignements obtenus après la capture, en septembre 2011, de Younis al-Mauritani, un autre dirigeant d’al-Qaïda à qui Oussama Ben Laden aurait confié la charge de préparer des attentats en Europe.

« Au cours d’une opération menée par l’Inter-Services Intelligence (…), un haut cadre d’Al-Qaïda, Younis al-Mauritani, principalement responsable de la planification et de la conduite des opérations extérieures, a été capturé avec deux autres membres actifs d’Al-Qaïda, Abdul Ghaffar al-Shami (Bachar Cham) et Messara al-Shami (Mujahid Amino) », avait indiqué, à l’époque, l’armée pakistanaise, par voie de communiqué.

Quant à Meziche, il avait été soupçonné d’avoir fait partie de la cellule qui avait planifié des d’attentats contre plusieurs villes européennes, à l’automne 2010. A l’époque, les services de renseignement occidentaux en avaient eu vent, grâce à l’interrogatoire d’Ahmed Sidiqui, un citoyen allemand arrêté quelques semaines plus tôt en Afghanistan et transféré à la base de l’Otan de Bagram.

Par la suite, Meziche et les autres membres de cette cellule, avaient été la cible d’une frappe aérienne réalisée par un drone, en octobre 2010, au Pakistan. A noter qu’il avait été arrêté à Alger en janvier 2006. Sa détention n’aura duré que très peu de temps puisqu’il fut libéré quelques semaines plus tard en vertu de la « réconciliation nationale » voulue par le président Bouteflika.

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