François Hollande : « Mourir pour la France, c’est vivre à jamais dans le coeur des Français »
Le chef de l’Etat, François Hollande a présidé, ce 14 juin, aux Invalides, l’hommage national aux quatre militaires français tués lors dun attentat suicide perpétré à Nijrab, dans la province de Kapisa, en Afghanistan. Plusieurs personnalités ont été conviées aux cérémonies, dont Nicolas Sarkozy et Valéry Giscard d’Estaing, tous deux anciens locataires de l »Elysée.
A l’issue de l’office religieux qui a eu lieu en la cathédrale Saint-Louis des Invalides, le président Hollande a prononcé l’éloge funèbre du major Thierry Serrat, de l’adjudant Stéphane Prudhom, du maréchal des logis-chef Pierre-Olivier Lumineau et du brigadier-chef Yoann Marcillan.
« Le métier des armes n’est pas un métier comme les autres » a commencé par dire le président Hollande. « Il est fait du sens du devoir, de l’amour de la Patrie, de l’esprit de sacrifice. Il appelle de la discipline et du courage. Il comporte l’acceptation du risque » a-t-il continué.
Et, au travers de ces 4 militaires, François Hollande a rendu un hommage appuyé à l’armée française, à qui la France doit « une part éminente de sa grandeur, de son indépendance, de son rayonnement dans monde ». Et de poursuivre : « Elle lui doit d’être restée la France, une Nation libre, et de pouvoir défendre l’idée qu’elle fait de la dignité de l’Homme. Elle lui doit de pouvoir veiller sur son idéal. Tel était l’engagement de ces hommes ».
Pour le président Hollande, ces 4 soldats français sont « morts pour des valeurs justes et hautes, celles de la paix, celles de la liberté, celles de la démocratie, les valeurs de la France ».
« Aux Invalides, dans ce haut lieu de notre histoire militaire, ces cercueils recouverts du drapeau tricolore nous ramènent à l’essentiel. Aux raisons de vivre et de mourir.
A l’histoire de notre pays, construite de génération en génération par ceux qui croyaient, qui croient encore, en quelque chose de plus grand que le destin de chacun d’entre nous » a encore plaidé le chef de l’Etat, avant de rappeler que « 87 soldats français ont donné leur vie dans le conflit afghan. »
« Ces hommes de toutes origines, de toutes conditions et de toutes confessions sont morts pour la France », a continué François Hollande. « Mourir pour la France, c’est vivre à jamais dans le coeur de la France. Nous ne vous oublierons pas » a-t-il ajouté.
Par ailleurs, le président Hollande a su trouver les mots justes à l’égard des familles des militaires envoyés sur un théatre d’opérations extérieures, qui « acceptent une part considérable de l’engagement » et qui « voient voient un fils, une fille, un père, un mari, un conjoint revêtir l’uniforme et partir pour des combats lointains. » Et d’admettre que « c’est un courage discret, silencieux. Mais, parfois si profondément, si insupportablement douloureux.
Le chef de l’Etat a eu également une pensée à l’endroit des soldats blessés – ils sont plus de 700 à l’avoir été en Afghanistan – qui ne demandant qu’une chose : « être rétablis pour rejoindre leur poste ». « Ma reconnaissance va vers le Service de santé des armées qui les prend en charge avec une attention et une générosité sans limite. Je salue les médecins et les personnels » a encore déclaré François Hollande.