Le chef du contingent américain en Corée du Sud veut plus de moyens

La tension entre les deux Corées est toujours vive. Il ne se passe presque pas une semaine sans que Pyongyang menace Séoul d’actions militaires en « représailles » pour n’importe quel prétexte.

Au début du mois, l’armée nord-coréenne a par exemple fait savoir qu’elle ferait exploser les bureaux de médias sud-coréens pour la simple raison qu’ils ont donné dans l’ironie en relatant un hommage rendu par des milliers d’enfants au chef du régime, Kim Jung-un. Plus récemment, ce sont des manoeuvres militaires organisées par Séoul qui a rendu nerveux le régime de Pyongyang, qui parle de mener une « guerre sacrée ».

Et, bien évidemment, c’est sans compter sur les provocations passées, comme le bombardement de l’île de Yeonpeyong, le torpillage de la corvette sud-coréenne Cheonan, le lancement d’une fusée censée mettre sur orbite un satellite alors que toute activité balistique est interdite à Pyongyang, qui, par ailleurs, démenti, le 9 juin, les intentions qui lui sont prêtées de préparer un troisième essai nucléaire afin de redorer son blason.

Quoi qu’il en soit, le climat dans la péninsule coréenne n’est pas très serein. Et cela d’autant plus que la Chine est accusée, par le quotidien japonais Asahi Shimbun, d’avoir livré à son allié nord-coréen 4 véhicules conçus à l’origine pour transporter le missile chinois Dong Feng-31.

Selon le journal nippon, les satellites espions américains auraient remarqué ce trafic, lequel aurait été corroboré par la saisie de documents d’export chinois par les garde-côtes japonais, étant donné que les véhicules en question ont été transportés par un cargo enregistré au Cambodge. Cela étant, Pékin a démenti les informations d’Asahi Shimbun, ainsi avoir violé l’embargo des Nations unies appliqué à la Corée du Nord.

C’est dans ce contexte que le général James Thurman, le commandant des forces américaines déployées en Corée du Sud, fortes de 28.500 hommes, a demandé plus de moyens pour faire face à la menace nord-coréenne.

« Afin de renforcer nos capacités pour mener des combats, j’ai demandé à ce que nous soyons prioritaires pour recevoir des escadrons supplémentaires d’attaque et de reconnaissance » a-t-il déclaré à l’occasion d’un forum. « J’ai également demandé des capacités accrues en terme de missiles balistiques de défense » a-t-il poursuivi, en se disant confiant quant à l’issue positive que ne maquera pas de donner le Pentagone à ses requêtes.

« Je pense que nous pouvons arriver à cela » a affirmé le général Thurman, qui a précisé que « la priorité était de maintenir une situation stable et pacifique sur la péninsule coréenne ». « Je m’assurerai que nous maintenions le plus haut niveau de préparation » a-t-il ajouté.

Par ailleurs, David Axe, journaliste spécialisé dans les affaires de défense, a rendu compte, récemment, de propos qu’aurait tenus le général Neil Tolley, le patron des forces spéciales américaines dans la péninsule coréenne, au sujet d’opérations clandestines en Corée du Nord.

Et cela a donné lieu à une polémique, certains estimant que le journaliste s’était mépris sur les déclarations de l’officier. Seulement, David Axe a maintenu ses informations. Et, coïncidence ou pas, le général Tolley a été depuis appelé à d’autres fonctions ailleurs.

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