Le caporal Liber, gravement blessé par Merah, continue de se battre avec courage

Gravement blessé par Mohamed Merah, le 15 mars dernier, alors qu’il était avec deux camarades, près de la caserne du 17ème Régiment du Génie Parachutiste (RGP), à Montauban, le caporal Loïc Liber poursuit sa rééducation dans un centre spécialisé, où, selon son avocate, Me Laure Bergès-Kuntz, il semble « faire des progrès ».

Le jeune sapeur-parachutiste – il a 25 ans – a passé 11 jours dans le coma après avoir été touché par les balles tirées par Mohamed Merah, lequel venait de tuer froidement le caporal Abel Chennouf et le 1ère classe Mohamed Farah Chamse-Dine Legouade.

Atteint aux cervicales, le caporal Liber est malheureusement trétraplégique. « Il a eu une sorte d’amnésie post-traumatique, et la psychologue lui a dit la vérité, considérant que c’était très important qu’il se souvienne pour pouvoir commencer à faire son deuil » a confié Me Bergès-Kuntz, sur les ondes de RTL, ce 5 juin. « Cela a été effectivement un choc terrible, comme une deuxième agression, lorsqu’il a appris le décès de ses deux camarades, Mohamed Legouade et Abel Chennouf » a ajouté l’avocate.

Soutenu par ses camarades du 17e RGP, le caporal Liber peut également compter sur la présence de sa mère, qui a quitté la Guadeloupe pour rester au chevet de son fils. Et manifestement, cela aide le jeune militaire à se battre pour reprendre le dessus. « Tous les jours il se passe quelque chose » a affirmé Me Laure Bergès-Kuntz. « Et sa maman est très heureuse de nous dire : Loïc a fait ça, Loïc a fait ceci. Et nous sommes effectivement remplis d’espoir » a-t-elle poursuivi.

Désormais, le caporal Liber arrive à parler et utilise de moins en moins le respirateur artificiel. Fort heureusement, sa moelle épinière n’a pas été touchée, ce qui laisse la porte ouverte à l’espoir.

Quant à l’affaire Merah en elle-même, le ministre de l’Intérieur, Manuel Valls, a demandé une « étude » portant sur les dysfonctionnements des services de renseignement. Comment un individu ayant voyagé au Pakistan et en Afghanistan a-t-il pu échapper aux mailles du filet et tuer 7 personnes (3 militaires ainsi qu’un professeur et trois enfants d’une école juive à Toulouse)?

NB: On peut lire et relire un excellent article concernant l’affaire Merah, écrit par un spécialiste des affaires de renseignement et publié sur le blog « Terrorismes, guérillas, stratégie et autres activités humaines »

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