Afghanistan : Le nombre de victimes civiles est en baisse

Selon le dernier rapport de la mission de l’ONU en Afghanistan (UNAMA) portant sur les quatre premiers mois de l’année 2012, le nombre de civils victimes du conflit a baissé de 21% par rapport à la même période, l’an passé.

« Un total de 579 personnes sont mortes et 1.219 ont été blessées » de janvier à avril, a précisé Jan Kubis, le secrétaire général de l’UNAMA. Près de 80% d’entre elles ont été victimes d’actions commises par l’insurrection afghane. Les forces pri-gouvernementales (ISAF, police et armée afghanes) sont quant à elles responsables de 9% des pertes civiles.

De son côté, le Bureau de la sécurité des ONG en Afghanistan (ANSO) a constaté une baisse de 43% des attaques lancées par la rébellion afghane au cours du premier trimestre par rapport à la même période l’an dernier. Pour l’organisation, il s’agit du « premier indicateur fiable que le conflit est peut être entré dans une période de régression ».

Cependant, pour autant que ces chiffres sont encourageants, il convient de rester prudent. Ainsi, pour les autorités afghanes, le fait que le nombre d’attaques est en dimunition ne veut pas forcément dire que le mouvement taleb a disparu, bien au contraire.

Au moins deux explications peuvent être avancées. Tout d’abord, l’hiver afghan a été particulièrement rigoureux cette année, ce qui a certainement limité la liberté de mouvement des insurgés.

Ensuite, il semblerait que le mouvement taleb soit traversé par des tensions internes, notamment à cause de la conduite à tenir à l’égard des offres de dialogue du gouvernement afghan et des Etats-Unis pour arriver à une solution politique du conflit. Du coup, cela donne lieu à des règlements de compte : ainsi, 25 responsables taliban ont récemment été tués par des rivaux.

Ces tensions qui divisent les taliban sont illustrées par l’émergence du Front ‘Mollah Dadullah’, du nom d’un ancien proche du mollah Omar, tué en mai 2007 lors d’une opération des forces spéciales britanniques dans la province du Helmand (sud de l’Afghanistan). Ce mouvement, qui est actif depuis au moins deux ans, s’en prend essentiellement aux représentants du gouvernement afghans. Probablement lié à al-Qaïda, il serait à l’origine de l’assassinat, en mai, à Kaboul, du Maulvi Arsala Rahmani, l’un des principaux négociateurs pour la paix.

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