Gripen/Suisse : Le téléphone du patron de Saab aurait été piraté

En novembre 2011, les autorités suisses ont annoncé avoir choisi l’avion de combat Gripen, développé par le constructeur suédois Saab, au détriment du Rafale de Dassault Aviation et de l’Eurofighter. Pour Berne, il s’agit d’acquérir 22 appareils pour remplacer les F-5 Tiger de ses forces aériennes.

Depuis, les évaluations des avions en lice dans cet appel d’offres ont fait l’objet de fuites dans la presse et le moins que l’on puisse dire est qu’elles ne présentent par le Gripen sous son meilleur jour. Cela a conduit à l’ouverture d’une enquête parlementaire portant sur les conditions d’attribution du marché à Saab, des irrégularités ayant été dénoncées par un mystèrieux  » Groupement pour une armée crédible et intègre ».

En outre, Dassault Aviation ne s’est pas avoué vaincu en faisant une nouvelle offre à Berne, en proposant 18 avions Rafale, un nombre qui serait suffisant pour les besoins des forces aériennes de la Confédération.

Pour autant, et en dépit des nombreuses polémiques qui entourent ce contrat, le processus d’acquisition des 22 Gripen E/F se poursuit et des négociations sont en cours pour en fixer les modalités. C’est dans ce contexte que le patron du groupe de défense suédois, Haakan Buskhe, a déclaré, dans les colonnes du quotidien Svenska Dagbladet, être sous surveillance.

« On me tient à l’oeil et je sais bien que mon téléphone portable a été écouté à plusieurs reprises. Des messages ont même été envoyés sans que j’en sous l’auteur » a-t-il affirmé. Selon lui, une forte concurrence suppose « une surveillance d’une manière ou d’une autre » mais il s’est dit toutefois « étonné » de voir « comment nos concurrents travaillent ». Cela étant, il n’a donné aucune précision sur l’identité de ceux qui l’espionnent.

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