L’Inde signe un contrat d’achat portant sur 75 avions Pilatus PC-7 Mk II

L’appel d’offres MMRCA (Multi Medium Multi-Role Combat Aircraft), qui, lancé par New Delhi, a finalement tourné à l’avantage du Rafale de Dassault Aviation au détriment de l’Eurofighter, a fait de l’ombre à un autre contrat, également important pour la cohérence des forces aériennes indiennes.

En effet, en juin 2011, le constructeur suisse Pilatus avait été sélectionné par l’Inde pour livrer 75 avions d’entraînement PC-7 Mk II pour un montant de 500 millions de francs suisses (850 millions ont même été avancés), avec une option de 106 appareils supplémentaires, suceptibles d’être assemblés sous licence par Hindustan Aeronautics, en Inde.

Seulement, et alors que l’affaire semblait pliée pour l’avionneur suisse, le constructeur sud-coréen KAI, qui avait présenté son KT-1 à l’appel d’offres indien, contesta la décision de New Delhi, en avançant que l’offre suisse avait été sous évaluée, les coûts de maintenance ayant été minorés. Du coup, la procédure en fut d’autant retardée.

Une décision définitive était attendue au début de cette année, lors d’un comité ministériel indien pour la sécurité. Mais ce dernier se concentra uniquement sur l’achat, pour 950 millions d’euros, de 500 missiles air-air Mica auprès de MBDA.

Finalement, il aura fallu attendre le 12 mai pour que l’offre de Pilatus soit enfin validée par New Delhi, après la conclusion d’une enquête ayant permis d’écarter les arguments de KAI. Et les choses n’ont pas trainé en longueur par la suite car le contrat de vente vient d’être signé, 12 jours plus tard.

D’après le communiqué diffusé par Pilatus Aircraft, les premières livraisons de cet appareil, fabriqué à Stans, devraient commencer au 4e trimestre de cette année.

Quoi qu’il en soit, avec la commande saoudienne (55 PC-21), ce contrat va permettre à Pilatus Aircraft de redresser la tête, après 4 années de ventes en baisse (115 appareils vendus en 2007 contre 87 en 2011).

Par ailleurs, et dans un tout autre domaine, l’Inde a finalement décidé, le 11 mai, d’acquérir 145 obusier M-777 auprès du groupe britannique BAE Systems pour un montant de 560 millions de dollars. D’une portée de 30 km, ces équipements seront destinés aux troupes de montagne indiennes. Ce choix, attendu depuis 1987, a été facilité par la mise à l’écart pour faits de corruption de l’industriel singapourien STK.

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