Bizutage : Le commandant de la Brigade des Sapeurs Pompiers de Paris refuse tout amalgame

Au début de ce mois, l’on apprenait qu’un jeune militaire appartenant à l’Equipe spéciale des Sapeurs Pompiers de Paris avait porté plainte, affirmant avoir été violé au moyen d’une bouteille en plastique et subi des violences dans un car lors d’un retour d’un déplacement à Colmar.

Suite à cela, un autre engagé a également déposé une plainte et 11 sapeurs pompiers ont finalement été mis en examen pour violences volontaires ou non-empêchement de crime et délit. L’un d’entre eux est actuellement placé en détention et deux autres sont poursuivis pour « agression sexuelle ». Quant à l’équipe en cause, elle a été dissoute par le général Glin, le commandant de la Brigade des Sapeurs Pompiers de Paris (BSPP).

D’ailleurs, ce dernier n’a pas mâché ses mots au sujet de cette affaire. « Ces gens-là ne méritent pas l’appellation de sapeurs pompiers de Paris puisqu’ils dérogent complètement à nos valeurs morales » a-t-il affirmé à l’égard des militaires mis en cause lors d’un entretien accordé au Figaro (édition du 23 mai). « Je l’ai vécu comme une trahison » a-t-il ajouté.

Mais l’officier a semblé découvrir le fonctionnement de l’Equipe spéciale de gymnastique à l’occasion de l’enquête de commandement ouverte après le départ de cette affaire de bizutage. « Cette équipe fonctionnait comme un clan, une caste, avec cette règle d’or : ‘Ce qui se fait dans l’équipe reste dans l’équipe' » a-t-il expliqué. « Ils (ndlr, les gymnastes) avaient instauré des rites d’accueil qui se faisaient dans le bus, à l’issue des représentatios sportives » a-t-il poursuivi.

Cela étant, le général Glin refuse tout amalgame. « Ce qui a été révélé par l’enquête, c’est que ce genre de bizutage était exclusivement pratiqué au sein de l’équipe de gymnastiquen qui comptait 48 personnes au moment des faits » a-t-il avancé. Aussi, il n’est pas question que les fautes de quelques uns entâchent la réputation des 8.200 militaires de la BSPP.

« A chaque fois que le commandement a eu connaissance de ce genre de problèmes, des mesures ont été prises. Nous avons prescrit des jours d’arrêt ou alors résilié le contrat de la personne mise en cause » a-t-il assuré, tout en soulignant que « dans l’ensemble, il n’y a eu que très peu d’affaires de bizutage portées à notre connaissance ces dernières années ».

Aussi, le général Glin réfute tout idée « d’omerta brisée » au sein de la BSPP, comme l’a déclaré l’avocat d’un des plaignants. « On est à la limite de la déclaration diffamatoire » a estimé l’officier. « Nous n’excluons pas de porter plainte contre toute personne qui pourrait relayer ce genre d’idée » a-t-il prévenu.

Quoi qu’il en soit, il n’y a guère de chance pour que l’équipe spéciale de gymnastique soit prochainement reformée, la compagnie dont elle dépendait ayant été réorganisée dans la foulée de sa dissolution.

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