Des précisions au sujet de l’attentat déjoué contre un avion de ligne

Les autorités américaines n’ont pas été très bavardes, le 7 mai, au sujet des conditions dans lesquelles elles ont pu déjouer le projet d’un attentat qui aurait dû être commis par al-Qaïda dans la péninsule arabique (AQPA) contre un avion civil, à l’occasion de l’anniversaire de la mort d’Oussama Ben Laden.

L’on savait seulement que le mode opératoire retenu était le même que celui de la tentative d’attentat de Noël 2009 contre le vol commercial Amsterdam-Detroit et que l’engin explosif que devait porter le kamikaze était plus perfectionné, dans la mesure où il ne présentait pas d’armature métallique.

Mais la presse d’outre-Atlantique a pu obtenir davantage de précisions sur cette affaire. Ainsi, ce complot a pu être mis en échec grâce à un agent infiltré au sein d’AQPA, qui, établie au Yémen, est sans doute la plus dangereuse des organisations se réclamant du réseau fondé par Ben Laden.

Cet informateur se serait porté volontaire pour commettre l’attentat en question avant de s’enfuir avec l’engin explosif pour le remettre aux services de renseignement saoudiens, lesquels travaillent étroitement avec leurs homologues américains.

« Sur AQPA, c’est souvent les Saoudiens qui nous fournissent des informations cruciales » a admis Bruce Riedel, un expert anti-terroriste passé par la CIA et dont les propos ont été rapportés par l’AFP. Cette coopération a permis d’intercepter, en octobre 2010, des bombes cachées dans des imprimantes et envoyés aux Etats-Unis dans des avions cargo.

D’après le New York Times, cet agent infiltré aurait dans le même temps donné les informations qui ont permis à un drone américain d’éliminer, le 6 mai, Fahd al-Quso, un important chef d’AQPA, recherché par les Etats-Unis pour son implication dans l’attaque contre le destroyer américain USS Cole, en octobre 2000, à Aden.

D’ailleurs, le président de la commission de la Sécurité intérieure de la Chambre des représentants, Peter King, a indiqué, à l’antenne de CNN, que le raid contre al-Quso et le projet d’attentat étaient liés. « La Maison Blanche m’a dit qu’ils font partie de la même opération » a-t-il affirmé.

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