Un 4e sous-marin bientôt livré à la marine israélienne

Un quatrième sous-marin de la classe Dolphin devrait être prochainement livré à Israël. En effet, une délégation emmenée par l’amiral Ram Rothberg, le chef d’état-major de la marine israélienne, s’est rendue en Allemagne pour évoquer les modalités de livraison de ce bâtiment, qui est toujours en cours de construction à Kiel, au chantier naval appartenant à Thyssen-Krupp Marine Systems (TKMS).

Selon les médias israéliens, ce sous-marin devrait être livré d’ici quelques mois, soit le temps nécessaire pour l’équiper de ses systèmes de navigation et de combat, ainsi que pour mener à bien des essais en mer.

Ce bâtiment est l’un de deux sous-marins commandés par Israël en août 2006 pour 1,3 milliard de dollars, Berlin ayant accepté de prendre à sa charge un tiers de ce montant. Un contrat portant sur l’achat – dans les mêmes conditions financières – d’un sixième Dolphin a été signé le 21 mars dernier.

Basés à Haïfa, ces sous-marins sont considérés comme étant des moyens de riposte en second étant donné qu’ils emportent des missiles de croisière, dont certains, dit-on, seraient susceptibles d’être dotés de têtes nucléaires. Mais comme officiellement, Israël cultive l’ambiguïté sur ce sujet, l’on ne peut pas être catégorique. En outre, ces bâtiments servent aussi pour des opérations spéciales : mis en oeuvre par des équipages de 30 marins, ils peuvent embarquer une dizaine de commandos.

D’ailleurs, l’armée israélienne fait valoir que le « Dolphin » « est l’un des sous-marins d’attaque conventionnel les plus avancés au monde, et l’arme d’attaque la plus sophistiquée, complexe et chère de Tsahal. » Et de préciser que ces submersibles, dont les caractéristiques sont « gardées secrètes », « passent près de 50% de leur temps en activité opérationnelle en dehors des frontières maritimes d’Israël afin de s’informer sur les mouvements de l’ennemi. »

Les trois futurs sous-marins de la marine israélienne devraient afficher des performances accrues dans la mesure où il disposeront d’une propulsion anaérobie, laquelle leur permettra de rester plus longtemps en plongée que leurs trois prédécesseurs entrés en service il y a une dizaine d’années .

Cela étant, l’on a appris, en décembre 2011, que l’un d’eux – probablement le plus ancien – avait été secrètement remis à niveau pendant près de deux ans à Haïfa. Ces travaux auraient coûté, d’après le Jerusalem Post, 20 millions d’euros.

« Tout bâtiment qui entre au chantier naval pour un entretien ou des modernisations, sort avec des capacités améliorées. (…) Il n’y a que quelques pays dans le monde qui peuvent mener seuls la rénovation d’un sous-marin. Certains ont essayé et ont échoué », avait alors expliqué au quotidien Eli Shouach, commandant du chantier naval d’Haïfa.

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