Un général norvégien a été désigné pour commander les observateurs militaires de l’ONU en Syrie

Le cessez-le-feu prévu par le plan Annan visant à mettre un terme aux violences en Syrie a été violé à de multiples reprises depuis son entrée en vigueur, le 12 avril dernier.

La semaine passée, le Conseil de sécurité des Nations unies, en votant la résolution 2043, a décidé le déploiement « initial », en Syrie, de 300 observateurs militaires non armés, en plus des 30 déjà autorisés précédemment, afin de surveiller le cessez-le-feu et d’aider à faire appliquer le plan de paix élaboré par Koffi Annan, le médiateur de l’ONU et de la Ligue arabe.

Selon ce texte, il est demandé au régime syrien de « veiller au bon fonctionnement » de cette mission et de « lui assurer immédiatement la liberté de circulation et d’accès totale et sans entrave nécessaire à l’exécution de son mandat ».

Le déploiement de ces 300 « bérets bleus » prendrait entre 40 et 60 jours et il s’annonce en outre très compliqué. Pour commencer, la question de leur donner des moyens aériens n’a pas été réglée, étant donné que Damas s’y oppose. L’acheminement des véhicules blindés légers est une autre difficulté : il en faudrait en moins 120 (40 pour 100 militaires) et, visiblement, le compte n’y est pas pour le moment.

Qui plus est, il y a le risque que ces observateurs se retrouvent pris entre deux feux. Ainsi, un nouvel attentat a frappé Damas le 27 avril (11 tués et 28 blessés), des combats se poursuivent entre les forces gouvernementales et les rebelles, à qui aurait été destiné un chargement d’armes intercepté par l’armée libanaise. En outre, deux ressortissants hongrois ont été enlevés par des « hommes-armés non identifiés » selon Budapest.

Aussi, pour cette mission délicate, mieux vaut avoir un homme d’expérience à la tête des 300 bérets bleus. C’est ainsi que, le 26 avril, le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a annoncé la nomination du général norvégien Robert Mood, 54 ans, à la tête de la Mission de supervision des Nations Unies en Syrie (MISNUS).

« Le général Mood apporte à ce nouveau poste une large expérience en matière de commandement et une connaissance du maintien de la paix acquises aux niveaux national et international, notamment au sein des opérations de maintien de la paix des Nations Unies » a-t-il expliqué.

Cet ancien chef d’état-major de l’armée de Terre norvégienne (2005-2009) a en effet servi au sein de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (FINUL) de 1989 à 1990 ainsi qu’à celui de la Force internationale de sécurité au Kosovo (KFOR).

Avant d’occuper la fonction d’Inspecteur général chargé des questions relatives aux anciens combattants de l’armée norvégienne, il a dirigé, de 2009 à 2011, l’Organisme des Nations unies chargé de la surveillance de la trêve (ONUST) au Moyen-Orient, dont la mission est de surveiller le maintien du cessez-le-feu et l’application des accords généraux d’armistice conclus entre Israël, l’Egypte, le Liban et la Syrie.

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