Décès d’Hilaire Colcombet, ancien lieutenant des SAS français

C’est par un faire-part publié dans le carnet du Figaro du 24 avril que l’on a appris le décès, à l’âge de 96 ans, d’Hilaire Colcombet, l’un des derniers officiers des parachutistes SAS de la France Libre.

Héritier d’une famille d’industriels, Hilaire Colcombet, né le 7 janvier 1916 à Ambérieu-en-Bugey, combat en qualité d’officier au sein du 20e GRDI (Groupe de Reconnaissance de Division d’Infanterie), une unité issue du 9e Régiment de Cuirassiers, lors de la Campagne de France de mai-juin 1940. Son attitude courageuse au feu lui vaut l’attribution de 3 citations à l’ordre de l’Armée ainsi que la Croix de guerre avec palmes.

Démobilisé après l’armistice, Hilaire Colcombet refuse la défaite et veut continuer le combat. C’est alors qu’il s’engage dans la Résistance en intégrant le réseau SR Air. En novembre 1942, suite à l’occupation par les troupes allemandes de la zone sud, il décide de partir en Angleterre, en passant par l’Espagne. Trahi par des passeurs peu scrupuleux, il est fait prisonnier par les autorités espagnoles. Après s’être évadé, il finit par rejoindre Gilbratar, puis Londres, où il rallie les Forces Françaises Libres en juin 1943.

Il est ensuite affecté à Camberley, où les Les parachutistes SAS de la France libre tiennent garnison. Ces derniers sont répartis en 2 régiments (3e et 4e), lesquels sont intégrés à la Brigade du Special Air Service, alors placée sous les ordres du général Roddy MacLeod.

Lieutenant au sein du 3e SAS, commandé par le Chef de bataillon Château-Jobert, alias Conan, Hilaire Colcombet est parachuté en Saône-et-Loire en août 1944 dans le cadre de la mission Harrod-Barker, qui sera la plus importante confiée par les Britanniques aux parachutistes français eu égard aux moyens engagés et aux résultats obtenus.

« Parachuté avec trois sticks dans la région de Cluny, il monte sur la nationale 6 des embuscades qui, utilisant les meilleures techniques SAS, seront considérées comme les plus réussies, les plus meurtrières » écrit, au sujet du lieutenant Colcombet, le site France-Libre.net.

Après la guerre, Hilaire Colcombet quitte les armes pour retrouver l’industrie. Il relance alors la maison Bucol-Colcombet, qui, spécialiste de la soierie, s’est fait un nom dans la haute couture au niveau international. Il y a 8 ans, il avait été promu commandeur de la Légion d’honneur.

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