Un gendarme suspendu pendant 5 ans pour avoir menotté un mineur à un arbre

C’est une affaire qui remonte au 10 avril 2011. Ce jour-là, un éducateur d’un centre éducatif fermé remarque la présence des objets manifestement volés dans les effet d’un des mineurs dont il a la charge. L’adolescent de 17 ans lui avoue alors avoir commis un cambriolage, la veille, pendant un spectacle de cirque donné dans la commune de Saint-Genest-Malfaux, dans la Loire.

Seulement, et alors que cet éducateur a conduit le jeune homme à la brigade de gendarmerie du secteur pour qu’il s’explique. C’est alors qu’il nie les faits qu’il avait pourtant reconnus précédemment. L’un des militaires, et malgré les tentatives de deux ses camarades pour l’en dissuader, emmene alors le mineur dans un bois et le menotte afin de le faire avouer.

« Tout cela a duré moins de cinq minutes. Il y a eu des violences minimes. Mais ce ne sont pas des procédés tolérables » expliquera par la suite le procureur de la République de Saint-Etienne, Jean-Daniel Regnauld.

Conséquence : le gendarme, un sous-officier âgé de 38 ans au moment des faits, est immédiatement suspendu de ses fonctions, avant d’être finalement muté dans le Rhône dans l’attente de son procès devant le tribunal correctionnel de Saint-Etienne pour « violences par personne dépositaire de l’autorité publique ». Et le procureur de la République d’annoncer qu’il demanderait à cette occasion « une mesure qui lui interdise tout emploi public ».

Un an plus tard, le verdict est finalement tombé. Le moins que l’on puisse dire est que le militaire mis en cause va payer cher son faux pas. En effet, le tribunal correctionnel l’a condamné à une interdiction d’exercer le métier de gendarme pendant 5 ans – autrement dit, sa carrière est finie -, ainsi qu’à une peine de 6 mois de prison avec sursis et à une amende de 2.000 euros.

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