Une première en Europe pour la frégate de défense aérienne Forbin
Le 4 avril, la frégate de défense aérienne (FDA) de type Horizon Forbin a réalisé avec succès l’interception d’une cible simulant l’attaque d’un missile antinavire supersonique évoluant à très basse altitude grâce à son système PAAMS (Principal Anti-Air Missile System). Cet essai, qui a eu lieu en Méditerranée, a été supervisé par la Marine nationale et la Direction générale de l’armement (DGA).
Selon le ministère de la Défense, « ce tir d’une très haute technicité » est une « première en Europe ». Il démontre « la capacité du système antiaérienne PAAMS à protéger un groupe aéronval contre un type de menace particulièrement dangereuse ».
La cible, qui pourrait être un engin de type GQM 163A « Coyote », habituellement utilisé par l’US Navy pour simuler des attaques de missiles antinavires supersoniques, comme le SS-22 Sunburn ou l’AS-17 Krypton de conception russe, a été tirée depuis le Centre d’essais missiles de la DGA de l’île du Levant, dans le Var.
Le suivi de la cible et des missiles a été assuré par la frégate Chevalier Paul, qui est un navire du même type que le Forbin.
Le PAAMS est à l’origne un programme multinational impliquant la France, l’Italie et le Royaume-Uni. Il se compose notamment de plusieurs radars multifonctions intégés dans une conduite de tir (Empar pour les modèles français), des missiles intercepteur Aster 15 et 30, d’un système de lancement vertical (SLV) et d’un système de commandement et de contrôle (C2) pour suivre la situation tactique.
Par ailleurs, quelques jours plus tôt, le porte-avions Charles de Gaulle a effectué le 8e tir d’un missile Aster 15 dans le cadre de la remontée en puissance du groupe aéronaval. Cet exercice visait à vérifier l’état des munitions et le bon fonctionnement du Système d’auto-défense SAAM.
