Le premier radar RBE2 AESA de série a été livré par Thales

Plus d’un an après avoir validé ses performances à l’issue d’une campagne d’essais de trois mois, un premier exemplaire du radar RBE2 AESA (radar à balayage électonique 2 plans – Active Electronically Scanned Array, soit à antenne active) a été livré par Thales au constructeur aéronautique Dassault Aviation, à Mérignac.

« Cette livraison conforme au calendrier prévu, atteste de la grande maturité du RBE2 à antenne active AESA et confirme Thales dans son leadership européen dans le domaine des radars aéroportés de combat » a fait valoir le groupe d’électronique, dans son communiqué.

Il est prévu de monter ce RBE2 sur le Rafale C137 d’ici l’été prochain. L’avion de Dassault Aviation sera ainsi le seul, en Europe, à disposer d’un radar AESA, selon Thales.

La technologie AESA, difficile à maîtriser car il s’agit d’intégrer sur un même radar plus d’un millier de capteurs appelés Transmitter Receiver Module (TRM), offre plusieurs avantages importants.

En premier lieu, le RBE2 dipose d’une portée accrue par rapport aux systèmes actuellement en service, ce qui permettra, pour le Rafale, d’utiliser pleinement les capacités du missile Meteor. En outre, il peut détecter des cibles à signature réduite.

En outre, la redondance des TRM donne au RBE2 une très grande fiabilité. Ainsi, Thales indique qu’il sera possible d’utiliser cet équipement pendant 10 ans « sans intervention de maintenance ». Enfin, ce radar est plus difficilement détectable et moins perméable aux systèmes de brouillage étant donné qu’il peut travailler simultanément sur plusieurs fréquences différentes.

Par ailleurs, le chantier visant à porter au standard F-3 les dix premiers Rafale F1, livrés au début des années 2000 à la Marine nationale, a commencé depuis quelques semaines à l’Atelier industriel de l’aéronautique (AIA) de Clermont-Ferrand (voir photos). Ces appareils (M2 à M10, le M1 servant de banc d’essai) avaient été mis sous cocon dans l’attente de leur modernisation, laquelle leur donnera ainsi des capacités multi-rôles, alors que, jusqu’à présent, ils ne pouvaient qu’assumer des missions air-air.

La transformation de chaque avion demande 18 mois de travail. Les deux premiers Rafale modernisés doivent en principe être livrés en 2014, après un passage à l’usine Dassault de Mérignac. Et le dernier – le M1 – rejoindra sa flottille en 2017.

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