L’auteur présumé des tueries de Montauban et de Toulouse se réclame d’al-Qaïda

L’enquête portant sur les meurtres de Montauban et de Toulouse a connu un rebondissement, au cours de la nuit du 20 au 21 mars, avec l’intervention du RAID (Recherche, assistance, intervention, dissuasion), une unité d’élite de la Police nationale, dans le quartier de la Croix-Daurade, à Toulouse.

Le suspect s’est retranché au rez-de-chaussée de son immeuble de la rue sergent Vigné. Plusieurs échanges de coups de feu ont eu lieu, au cours desquels trois policiers ont été blessés.

Selon les informations données par le ministre de l’Intérieur, Claude Guéant, présent sur place, le meurtrier présumé, âgé de 24 ans, de nationalité française et d’origine algérienne, est « quelqu’un qui a des attaches avec des personnes qui se réclament du salafisme et du jihadisme ». Il aurait des notamment des liens avec le groupuscule « Forsane Alliza » (les Cavaliers de la fierté), dissous en février dernier.

Connu des services de police pour des faits de petite délinquance, il a « effectué des séjours en Afghanistan et au Pakistan » où il a vraisemblablement suivi un entraînement. Il se dit d’ailleurs être un « moudjahidine » et « appartenir à al-Qaïda ». Toujours d’après le ministre, le suspect a motivé ses actes en disant qu’il a voulu « venger les enfants palestiniens » et s’en prendre à l’armée française en raison de son engagement en Afghanistan.

En outre, l’auteur présumé des meurtres de Montauban et de Toulouse était fiché par la DCRI (Diection centrale du renseignement intérieur) après ses séjours à la frontière afghano-pakistanaise. Il était dans le collimateur des policiers depuis deux jours. L’ordre d’intervention aurait été donné par le président Sarkozy le 20 mars à 22 heures.

« Les informations liées au jihad ont été épluchées. C’est le croisement (de ces) informations (…) et le travail d’examen des fichiers des adresses internet des interlocuteurs de la première victime qui a permis de se rapprocher » du suspect, a expliqué Gérard Longuet, le ministre de la Défense.

En fait, il a été repéré grâce à l’adresse IP de l’ordinateur de son frère qui a été également arrêté. C’est avec cette connexion internet qu’il a consulté la petite annonce déposée par sa première victime, le maréchal des logis chef Imad Ibn-Ziaten, du 1er Régiment du Train Parachutiste, qui souhaitait vendre sa moto.

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