La participation française à la FINUL sera réduite de 400 militaires d’ici l’été

La décision était dans l’air et elle a été confirmée par Bernard Valero, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères : d’ici l’été prochain, le contingent français mis à la disposition de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (FINUL) sera réduit de 400 hommes.

« A partir d’avril, la France procèdera à un ajustement de son contingent d’environ 400 hommes qui ramèneront les effectifs français à environ un millier d’hommes d’ici l’été 2012 », a en effet déclaré M. Valero, lors d’un point presse, ce 13 mars.

Cette décision a été prise après la présentation des conclusions de la revue stratégique de la FINUL, qui avait été demandée par la résolution 2004 du Conseil de sécurité de l’ONU, adoptée en août 2011.

Ainsi, le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, a donné plusieurs orientations, dont la nécessité de donner davantage de responsabilité aux forces armées libanaises dans le sud du pays, une implication accrue de la FINUL dans le renforcement des capacités de ces dernières et une possible réduction des effectifs des casques bleus afin de disposer « d’une Force plus légère mais pas moins efficace ».

Pour Paris, cette réduction des effectifs, motivée en partie par des considérations budgétaires, traduit également le sentiment exprimé par le chef d’état-major des armées (CEMA), l’amiral Guillaud, pour qui la FINUL est « arrivée au bout de ce qu’elle pouvait faire militairement. » D’autre part, la France ne souhaite pas s’exposer outre mesure dans le Päys du Cèdre. Pour mémoire, en 2011, le contingent français a été la cible de deux attentats commis à l’aide d’engins explosifs improvisés.

Pour autant, il n’est pas question pour Paris d’abandonner pas le Liban. La France « réitère son plein soutien au rôle essentiel de la Finul en faveur de la stabilité, l’indépendance et l’intégrité territoriale du Liban » et « reste pleinement et durablement engagée au sein de la Finul », a d’ailleurs fait valoir Bernard Valero. Selon toute vraisemblance, le contingent français sera toujours chargé d’armer la Force Commander Reserve (FCR) de la Finul, avec ses VBCI, radars COBRA et autres VBL dotés de missiles MILAN. A priori, ce retrait partiel devrait concerner le sous-groupement tactique d’artillerie (SGTA) doté de canons CAESAR.

En outre, au niveau de la coopération bilatérale, Paris a livré, en 2011, l’équivalent de 4,5 millions d’équipements aux forces armées libanaises. Et des exercices sont régulièrement programmés avec ces dernières. Dont celui appelé « Cèdre Bleu », qui a commencé ce 13 mars, avec la participation du BPC Dixmude et des marsouins de la 9e Brigade légère blindée de Marine.

Conformément à l'article 38 de la Loi 78-17 du 6 janvier 1978 modifiée, vous disposez d'un droit d'accès, de modification, de rectification et de suppression des données vous concernant. [Voir les règles de confidentialité]