Des drones américains ont bombardé des caches d’armes d’al-Qaïda au Yémen

Les militants d’al-Qaïda dans la péninsule arable (AQPA) n’auront pas eu le temps d’utiliser les armes qu’ils avaient saisies lors de l’attaque lancée le 4 mars dernier contre une caserne de l’armée yéménite et au cours de laquelle 185 soldats furent tués.

En effet, selon les autorités yéménites, dans la nuit du 11 au 12 mars, d’importantes quantités de ces armes ont été détruites par 4 missiles lancés par des drones américains ainsi que par deux autres tirés depuis la mer contre des dépôts appartenant à l’organisation situés à Jabal Khanfar, près de la ville de Zinjibar, localité dont AQPA a pris le contrôle depuis mai 2011. Au moins 3 militants d’al-Qaïda ont trouvé la mort lors de ces bombardements.

Mais visiblement, et si l’on en croit les témoignages, les appareils américains étaient déjà entré en action dès le 9 mars au soir contre des positions tenues par le mouvement terroriste dans la province de Bayda, au centre du pays. D’après les autorités locales, ces frappes aurait fait 27 tués et de 55 blessés parmi « de nouvelles recrues, (…) de la région qui ont été surprises par le raid alors qu’ils dînaient dans des camps d’entraînement » du extrémiste.

Par ailleurs, l’aviation yéménite, principalement dotée d’appareils d’origine russe (SU-22, MiG-23, MiG-29 et MiG-21 dont on ignore précisément l’état) n’est pas restée inactive non plus étant donné qu’elle a mené, dans le même temps, au moins trois missions d’attaque au sol contre des positions tenues par AQPA dans la province d’Abyane.

Cela étant, les Etats-Unis n’ont, jusqu’à présent, jamais officiellement reconnu avoir mené des opérations militaires au Yémen. Seulement, et notamment l’attentat contre l’USS Cole, en octobre 2000, dans le port d’Aden, ils gardent un oeil attentif sur les activités terroristes dans le pays.

Depuis, Washington a octroyé à Sanaa une aide de plusieurs dizaines de millions de dollars pour combattre les combattants d’al-Qaïda et envoyé sur place des personnels de la CIA et des forces spéciales à des fins de formations.

Et d’après la presse américaine, des drones Predator y ont également été engagés à partir de 2010 sous l’autorité du Joint Special Operations Command (JSOC). Ces actions discrètes ont permis d’éliminer, en septembre dernier, l’imam al-Aulaqui, un citoyen américain devenu l’un des principaux dirigeant d’AQPA.

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