LOUVOIS : Le ministère de la Défense prêt à recevoir une délégation d’épouses de militaires

Depuis la mise en service du Logiciel unique à vocation interarmées de solde (LOUVOIS) au sein de l’armée de Terre, en octobre dernier, de nombreuses familles ont été concernés par des dysfonctionnements. Pour les cas les plus graves, ce sont les soldes qui n’ont pas été versées à temps, ce qui a eu pour conséquence, comme on peut aisément l’imaginer, de les plonger dans de graves difficultés financières.

La semaine passée, le ministre de la Défense, Gérard Longuet, a fait savoir qu’il avait demandé « tous les moyens nécessaires soient mis en oeuvre pour apurer rapidement les dossiers existants et prendre en compte les nouveaux cas signalés ».

Seulement, cette déclaration semble ne pas avoir entamé la détermination de certaines épouses de militaires victimes de ces problèmes. Ces dernières ont maintenu leur rassemblement devant le ministère de la Défense, prévu le 10 mars, afin d’exprimer leur mécontentement. Et les pancartes sont d’ailleurs prêtes.

De son côté, le porte-parole du l’Hôtel de Brienne, Gérard Gachet, a indiqué, le 8 mars, que « si une délégation d’épouses demande à être reçue, elle le sera ». Visiblement, et d’après le groupe Facebook intitulé « Louvois, Donne nous ce qui tu nous dois« , cette invitation devrait être acceptée et un cahier de doléances devrait être mis à la disposition des manifestant(e)s.

Cela étant, et selon les nouvelles précisions apportées par le colonel Bruno Lafitte, il y aurait encore eu 109 cas de « rejets bancaires » en février, contre 307 constatés en janvier. En octobre dernier, 1.387 militaires n’avaient pas eu leur solde, en raison, selon l’armée de Terre, d’erreurs de saisie des numéros de compte , de clôtures de compte au moment de la bascule et de RIB erronés.

« Concernant les écarts analysés – entre ce que la personne aurait dû toucher dans l’ancien système et ce qui a été calculé dans le nouveau -, nous étions à quasiment 10% des bulletins de soldes touchés en octobre, nous sommes actuellement à 2,26% » a expliqué le colonel Lafitte. Depuis le début de l’année, 70.000 actes de régularisation ont été effectués, a-t-il précisé. Et il en reste entre 44.000 et 45.000 autres à faire.

Les diffcultés rencontrées lors de la mise en place de LOUVOIS s’expliquent en partie par le maquis des différentes primes et autres indemnités (plus de 150) et les nombreuses mutations au cours de l’année passée (réforme de la carte militaire oblige…). « Nous sommes dans un système hyper-mouvant et nous sommes en train d’en changer. Il faut du temps pour le stabiliser » a justifié le colonel Lafitte.

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