Thales veut faire cause commune avec DCNS pour vendre des sous-marins à l’Australie

Dans le cadre de la modernisation de ses forces armées en réponse au renforcement des capacités militaires chinoises, l’Australie compte acquérir 12 sous-marins afin de remplacer les 6 submersibles de la classe Collins actuellement en service au sein de la Royal Australian Navy.

A cette fin, Canberra a demandé à 3 groupes européens de construction navale de lui soumettre des offres portant sur des sous-marins à propulsion classique. Le montant estimé de ce contrat est de 27,6 milliards d’euros et le premier navire devra être livré d’ici 2025.

Parmi les constructeurs navals sollicités, l’on trouve Howaldtswerke-Deutsche Werft GmbH, la filiale de ThyssenKrupp, Navantia et DCNS, dont Thales est actionnaire à hauteur de 35%.

Or, le contrat concernant ces sous-marins intéresse le groupe français d’électronique de défense. Et pour cause : il est le « deuxième industriel de défense en Australie », avec plus de 3.000 salariés, a fait valoir Luc Vigneron, son PDG. « Pour DCNS, avoir un allié très fort localement, c’est positif. Et puis nous, étant sur place, nous pouvons récupérer une part du travail » a-t-il expliqué.

En outre, Luc Vigneron a également estimé qu’il était envisageable de mettre en place une coopération entre les ingénieurs des deux groupes qui travaillent sur des projets d’armements qui seront disponibles « dans cinq ou dix ans ».

Pour la patron de Thales, ce sont « des thèmes sur lesquels il faut échanger des informations sensibles, chose qu’on ne fait qu’entre sociétés qui ont des liens. Le fait d’avoir un lien capitalistique, même minoritaire, facilite les échanges d’informations ».

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