LOUVOIS : Gérard Longuet veut que les problèmes soient réglés « rapidement »

La mise en service, en octobre 2011, du Logiciel unique à vocation interarmées de solde (LOUVOIS) dans l’armée de Terre a donné lieu à des erreurs de nombreux cas d’erreurs de paiement.

Depuis, des dysfonctionnements subsistent, en dépit des efforts pour régler ces problèmes, lesquels mettent les militaires concernés dans des situations financières pour le moins compliquées.

Ainsi, selon un témoignage relaté par l’Est Républicain, un militaire du 1er Régiment de Chasseurs de Thierville (Meuse), a touché seulement 170 euros en novembre dernier alors que le montant de sa solde aurait dû être de 1.300 euros. « On m’en a reversé une partie. Mais rebelote au mois de janvier » a-t-il dit au quotidien. Et sa situation, qui aurait dû être régularisée en février, ne l’a toujours pas été. « On commence à ne plus y croire. Et on ne peut rien dire! On risque des sanctions disciplinaires. Alors on se tait, et on se sert la ceinture… » a-t-il déploré.

En visite au sein du 3ème Régiment d’Infanterie de Marine (RIMa) de Vannes, le ministre de la Défense, Gérard Longuet, a évoqué les problèmes liés à la mise en service de LOUVOIS avec des marsouins de cette unité. « Nous allons avoir deux mois difficiles » a-t-il prévenu. Mais « personne ne sera laissé de côté » a-t-il promis.

Lors d’un point de presse, le porte-parole du ministère de la Défense, Gérard Gachet, est revenu sur les dysfonctionnements constatés lors du passage au système LOUVOIS. Ainsi, selon lui, le ministre a demandé que « tous les moyens nécessaires soient mis en oeuvre pour apurer rapidement les dossiers existants et prendre en compte les nouveaux cas signalés ».

Toujours d’après Gérard Gachet, les problèmes sont liés « parfois à des causes informatiques, parfois à des causes humaines ». Et aussi en raison de la réforme de la carte militaire qui se traduit par de nombreuses mutations, notamment au sein de l’armée de Terre. Les déménagements et autres déplacements qui en sont la conséquence donnent lieu à « plus de 150 primes et indemnités différentes ».

Cela étant, la situation s’améliorerait lentement, selon Gérard Gachet. « Sur 130.000 bulletins de paie, il y avait, en octobre, 10% d’anomalies. Aujourd’hui, nous en sommes à 2,29%. Mais ce n’est pas suffisant » a-t-il déclaré. Et dans ces dysfonctionnements, il faut compter les cas où les soldes n’ont pas été versées en temps et en heure. Au nombre de 1.387 en octobre, il sont passés, fin janvier, à 307.

Mais il est bien évident que ces problèmes ont plongé des familles dans des situations pour le moins compliquées. Difficile, en effet, de « faire bouillir la marmite » quand son compte en banque est à découvert et que les organismes de crédit réclament le paiement des traites. « Nous avons mis en place des mécanismes au sein des régiments » a assuré Gérard Gachet. « L’aide sociale doit pallier les retards de paiement. Un militaire ne doit pas se trouver seul face à des difficultés financières » a-t-il ajouté. Seulement, quid des frais bancaires générés par les retards de soldes?

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