L’armée belge veut éviter de recruter des extrémistes

En septembre 2006, 17 personnes furent arrêtées dans le cadre d’une enquête visant le BBET (Sang, terre, honneur et fidélité), un groupuscule néo-nazi, suspecté par la justice belge de préparer des actions terroristes. Et, ce fut une mauvaise surprise pour l’armée d’outre Quiévrain, des militaires figuraient parmi les suspects.

Pour éviter que cela se reproduise, un projet de loi a été déposé en ce sens par le ministre belge de la Défense, Pieter De Crem. Le texte prévoit ainsi que pour « pouvoir acquérir la qualité de militaire, le postulant » ne doit pas avoir été « reconnu comme appartenant à un mouvement extrémiste, sur avis du département d’état-major renseignement et sécurité, sur la base de la comparaison de la liste des postulants avec des listes de membres de mouvements extrémistes ».

Ce projet de loi, qui été adopté le 15 février dernier par la Commission de la Défense de la Chambre des représentants de Belgique, a cependant suscité des réserves chez les nationalistes flamands de la Nouvelle alliance flamande (N-VA, Nieuw-Vlaamse Alliantie). Pour cette formation, la notion de « mouvement extrémiste » n’est pas clairement définie dans le texte.

Par ailleurs, les adeptes de tatouages et autres piercings devront se faire une raison si ils envisagent de s’engager au sein de l’armée belge. Car le même projet de loi vise également à donner un cadre légal à des pratiques déjà courantes. En effet, selon la RTBF, il est estimé que, chaque année, « une trentaine de candidats militaires sont déjà refusés à cause de leurs tatouages ».

Ainsi, le texte doit permettre « d’éviter qu’un postulant se présente, le jour de son incoporation, porteur de tatouages ou de piercings constituant un danger ou une gêne pour l’utilisation des équipements et matériels militaires, ou compromettant l’honneur ou la dignité de l’état de militaire ou de sa fonction ».

« En effet, dès qu’il revêt la qualité de militaire, les prescriptions relatives à la tenue et à la présentation du militaire lui sont applicables. Vu qu’il entame alors son instruction militaire, il ne dispose plus du temps nécessaires pour faire ôter ses tatouages ou piercings et guérir les plaies afférentes » y est-il expliqué.

« De même, peut-on aussi y lire, les parures, maquillage, coiffures, etc. doivent être rendus conformes aux prescriptions du règlement relatif aux tenues militaire avant la signature de l’acte d’engagement, à peine de commettre une infraction disciplinaire consécutive à cette signature.

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