Les permis de construire du Pentagone français ont été signés

Le préfet de Paris et de la région Île-de-France, Daniel Canepa, a signé les permis de construire concernant le futur Pentagone français, lequel doit regrouper, en 2014, le regroupement sur le site de Balard, dans le XVe arrondissement de Paris, le ministère de la Défense ainsi que les états-majors implantés dans la capitale.

Les permis délivrés par le préfet concernent la parcelle Ouest où seront érigés le bâtiment principal du Pentagone français et des immeubles de bureaux, la rénovation de la Cité de l’Air et la construction d’un centre de restauration provisoire.

Il reste maintenant à voir ce que compte faire Bertrand Delanoë, le maire de la capitale. Ce dernier conteste en effet le projet du ministère de la Défense car il ne prévoit pas la construction d’un garage à bus de la RATP sur le site alors que la ville de Paris comptait dessus afin de pouvoir libérer une emprise pour y établir des logements sociaux.

« Il n’y aura pas de Pentagone, je m’y opposerai de toutes mes forces, s’il n’y a pas notamment ces 500 logements. Ce serait un crime pour Paris que de faire ce ministère de la défense en sacrifiant 500 logements indispensables à Paris et au 15e arrondissement », avait-il déclaré, lors de ses voeux, en janvier.

Le 7 février dernier, le Conseil de Paris a adopté une motion hostile au « Balardgone », ce qui a valu quelques échanges vigoureux entre la majorité municipale et l’opposition UMP.

« Votre délibération ne mentionne que les effets négatifs de ce projet alors qu’il sera accompagné d’une crèche, d’un dispensaire médical et d’une nouvelle sortie de métro » avait ainsi lancé Philippe Goujon, le député-maire du XVe arrondissement membre du parti présidentiel. Et d’ajouter : « Jusqu’ici vous y aviez installé le garage des rames du tramway T2, vous pensiez à un garage de toupies à béton, une usine de tri des déchets, une aire des gens du voyage… alors oui, moi, je préfère y voir arriver le ministère de la Défense. Votre avis défavorable n’est qu’un petit recours politicien ».

Quoi qu’il en soit, la Mairie de Paris dispose maintenant d’un délai de 2 mois pour déposer un recours contre la décision préfectorale de délivrer ces permis de construire permettant la construction du Pentagone français.

Pour mémoire, ce projet s’inscrit dans le cadre d’un Partenariat Public Privé (PPP) conclu avec le groupement Opale Défense, qui, emmené par Bouygues, prendra en charge le coût du chantier, évalué à 600 millions d’euros hors taxes. En échange, le ministère de la Défense versera une redevance annuelle d’un montant compris entre 100 et 150 millions d’euros pendant 27 ans.

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