Le Parlement adopte la loi instaurant le 11 novembre comme journée en hommage aux « morts pour la France »

Lors de la commémoration de l’armistice ayant mis fin aux combats de la Grande Guerre, le président Sarkozy avait annoncé un projet de loi visant à faire du 11 novembre une journée d’hommage « à tous les morts pour la France ».

« Il s’agit d’honorer ceux qui sont tombés en faisant leur devoir pour leur pays. Il s’agit d’honorer aussi ceux que l’on n’a jamais honorés, ceux que l’on a oubliés, ceux auxquels l’on se contente de dire une fois merci au moment des funérailles mais dont on délaisse ensuite la mémoire parce que l’on préfère oublier les guerres dans lesquelles ils sont tombés » avait-il alors affirmé.

Et le Parlement a adopté définitivement, le 20 février, le projet de loi annoncé par le président Sarkozy. Seuls les députés du Front de gauche s’y sont opposés, par refus « que toutes les mémoires soient amalgamées, empêchant ainsi de réfléchir et de tirer les enseignements de chaque guerre, accréditant l’idée selon laquelle peu importent les raisons pour lesquelles des militaires et des civils ont perdu la vie ».

La loi adoptée précise pourtant que « cet hommage ne se substitue pas aux autres journées de commémoration nationales ». Le secrétaire d’Etat aux Anciens Combattant, Marc Laffineur, a estimé, devant les députés, que l’évolution du 11 novembre était « nécessaire » étant donné qu’il n’y a plus de vétérans du premier conflit mondial encore en vie et qu’il fallait « honorer la quatrième génération du feu ». Et de rappeler que « depuis la fin de la guerre d’Algérie, plus de 600 militaires sont en effet morts pour la France ».

En outre, ce nouveau texte fait obligation aux communes d’inscrire sur leur monument aux morts les noms de ceux qui ont donné leur vie pour la France. Il reprend ainsi une proposition de loi déposée en septembre 2011 par le député Philippe Meunier (UMP – Droite populaire).

D’ailleurs, l’idée de faire du 11 novembre une journée dédiée aux militaires morts pour la France avait déjà fait l’objet d’une proposition de loi, en juin 2011, déposée par Mme le député Françoise Hostalier (UMP). Il s’agissait alors de redéfinir le sens des journées nationales de commémoration « afin que chacun puisse y apporter une contribution adaptée ». Cette initiative avait été soutenue par la Saint-Cyrienne, l’Union nationale des combattants (UNC) ainsi que par une quarantaine d’autres associations.

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