Un officier russe condamné pour espionnage au profit des Etats-Unis

Même si la guerre froide est terminée depuis la chute du mur de Berlin et l’effondrement de l’URSS, les affaires d’espionnage entre la Russie d’un côté et les Etats-Unis et, plus généralement, les pays membres de l’Otan de l’autre continuent.

En juillet 2010, un réseau d’agents du SVR, le service de renseignement extérieur russe héritier du premier directorate du KGB, avait été démantelé aux Etats-Unis après une longue enquête. Mais Washington n’est pas en reste.

Ainsi, un officier russe, le lieutenant-colonel Vladimir Nesterets, affecté en qualité d’ingénieur au cosmodrome de Plesstsk, dans le nord ouest de la Russie, vient de reconnaître, selon le FSB, d’avoir transmis « contre rémunération des informations concernant les missiles stratégiques de la dernière génération qui constituent un secret d’Etat ». Les engins en question pourraient être le Topol M ou le IARS

Cette affaire a été rendue publique après qu’un tribunal militaire a condamné l’officier à une peine de 13 ans « de camp à régime sévère ».

Trois jours plus tôt, le président russe, Dmitri Medvedev, a indiqué que le FSB avait, au cours de l’année 2011, démasqué près de 200 espions, parmi lesquels se trouvaient des citoyens russes. « Ces chiffres montrent que l’activité des services spéciaux étrangers ne faiblit pas, ils remplissent leur tâche » a-t-il souligné.

Si les Etats-Unis sont montrés du doigt à l’occasion de l’affaire « Nesterets », ils ne sont pas les seuls à s’intéresser de près à ce qu’il se passe en Russie. Ainsi, en octobre dernier, le FSB avait annoncé l’arrestation d’un ressortissant chinois qui s’intéressait d’un peu trop près aux codes sources des systèmes antimissiles S-300.

Par ailleurs, la Russie est fortement soupçonnée d’être impliquée dans une autre affaire d’espionnage. Mais au Canada cette fois. En effet, un officier de marine canadien âgé de 40 ans a été arrêté en janvier dernier pour avoir communiqué à une « organisation étrangère » des données secrètes concernant probablement l’Otan. Les autorités canadiennes sont restées relativement discrètes sur ce dossier mais selon des analystes, il ne fait pratiquement pas de doute que le GRU, le service de renseignement de l’armée russe, soit mouillé dans cette histoire.

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