Le Brésil aura accès à une partie de la documentation du contrat MMRCA indien

Le ministre de la Défense, Celso Amorim, a effectué une visite de quelques jours en Inde afin de renforcer la coopération militaire entre Brasilia et New Delhi.

L’Inde « a l’une des plus importante armée du monde » et, comme le Brésil, ce pays « cherche à réduire sa dépendance technologique à l’égard d’autres pays » avait expliqué, la semaine passé, par voie de communiqué, le ministère brésilien de la Défense. « Il y a un grand potentiel de coopération scientifique et technologique afin de développer des projets d’intérêts communs » avait-il aussi ajouté.

Autre point commun : aussi bien l’Inde que le Brésil cherchent à moderniser leurs forces aériennes. Et cette question a été abordée par Celso Amorim avec son homologue indien, alors que New Delhi vient de sélectionner le Rafale dans le cadre de son appel d’offres MMRCA (Medium Multi-Role Combat Aircraft) visant à acquérir 126 avions de combat.

De son côté, le Brésil a lancé une procédure similaire il y a maintenant quelques années. Seulement, les choses se sont gâtées par la suite. Alors que l’ancien président Lula avait pris tout le monde de court en annonçant la sélection du Rafale, en septembre 2009, le processus s’est ensuite enlisé à la fois pour des raisons politiques et économiques. Et les campagnes de lobbying autour de ce contrat n’ont évidemment pas aidé. Pour mémoire,l’avion de Dassault est en compétition avec le F-18 de Boeing et le Gripen de Saab.

Quoi qu’il en soit, le ministre brésilien de la Défense a obtenu des autorités indiennes la possibilité d’avoir accès aux documents de la procédure qui a conduit New Delhi à choisir le Rafale.

« Le Brésil est dans un processus d’achat d’avion de combat. L’Inde a déjà atteint la dernière étape de sélection d’un appareil pour sa force aérienne. Ils ont promis de nous donner quelques documents sur leur propre processus de sélection car leurs règles de base sont comparables aux nôtres » a ainsi déclaré Celsio Amorim.

« Partout où c’est possible, nous devons toujours chercher à partager de l’expérience acquise tout en respectant évidemment la confidentialité » a-t-il poursuivi. Cependant, « partager de l’expérience ne signifie pas que nous allons suivre » la décision indienne » a cru bon de préciser le ministre brésilien.

Ce dernier a également fait part de son intérêt pour l’avion dit de 5e génération, le Sukhoï PAK/FA T-50, dont le développement est le fruit d’une coopération entre la Russie et l’Inde.

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