Le budget de la Défense va encore trinquer

Initialement, le budget français de la Défense pour l’année 2012 aurait dû augmenter de 480 millions d’euros, ce qui représentait alors une hausse de 1,8%, pour atteindre 31,72 milliards d’euros hors pensions.

Lors de l’examen du projet de loi de finance initiale, cette hausse a été rabotée une première fois de 167 millions. Et comme cela ne suffisait pas, 101 autres millions ont été enlevés. Cela a valu au ministre de la Défense, Gérard Longuet, de se rendre plusieurs fois devant la Commission Défense de l’Assemblée nationale afin de s’expliquer les arbitrages nécessaires pour s’adapter à la nouvelle donne. Toutefois, le budget pour 2012 affichait encore une progression de 212 millions d’euros.

Seulement voilà, les prévisions de croissance de l’économie française ont été revues à la baisse d’un demi-point et comme la France prévoit d’ouvrir 6,5 milliards d’euros de crédits au titre de la dotation en capital du Mécanisme européen de stabilité (MES) qui entrera en vigueur en juillet prochain, un collectif budgétaire sera présenté en Conseil des ministres ce 8 février pour trouver de nouvelles marges de manoeuvres.

En clair, un « collectif budgétaire » est en fait une loi de finance rectificative (LFR), laquelle permet de modifier en cours d’année les dispositions de la Loi de finances initiale (LFI).

Ainsi, le collectif budgétaire en question prévoit l’annulation d’1,2 milliards d’euros de crédits. Et les forces armées seront une nouvelle fois concernées. « Nous avons choisi d’être sélectifs, en épargnant la Recherche, la Justice et l’Education. L’essentiel de l’effort portera sur la Défense, les ministères de l’Economie, du Budget et du Développement durable » a ainsi confirmé le ministre du Budget, Mme Valérie Pécresse, lors d’un entretien accordé au quotidien économique Les Echos.

Selon ce même journal, le ministère de la Défense devrait s’attendre à voir 335 millions d’euros de crédits annulés. Ce qui est quand même relativement important, surtout si l’on tient compte des précédents coups de rabot. E

ncore heureux que les recettes liées aux ventes de fréquences hertziennes ont été plus importantes que les prévisions de l’Hôtel de Brienne et que le budget de la Défense ne devait pas servir de « variable d’ajustement budgétaire »!

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